stifter posterite
 
 
AS (1805-1868) écrit ici un roman qui rappelle les thèmes de "Cristal de roche". La nature, son cycle infini où la vie trouve refuge, la dureté du monde réel, la valeur irremplaçable des liens humains, mais aussi de la solitude dans la formation des caractères, tout cela y était déjà.

Ici, c'est encore un roman de "formation" ou "d'apprentissage" bien germanique, où un jeune homme trouve sa personnalité dans un contact rugueux avec un oncle étrange et lointain qui le fascine mais qu'il commence par rejeter pour y trouver en fin de compte un père impossible. Peu à peu l'initiation a lieu qui conduit le jeune Victor à son indépendance d'homme.

Mais le ton de ce roman presque banal, lui, ne l'est pas. Tout est dit à voix basse, simplement, même si on sent un bouillonnement violent en arrière plan. L'inverse absolu de cette littérature actuelle violente, agitée, en surface mais banale et presque vide quant au fond (Da Vinci Code, par exemple).

Un livre original et attachant.
 
Editions Phébus 'libretto' (2004) - 146 pages