ahahah syndromeJe n'ai pas lu ce livre et je ne le lirai pas dans un futur proche, car il n'est pas encore écrit. Est-ce une raison pour ne pas le critiquer ? Non, mais c'est évidemment délicat car, sans un texte, il est facile de dire ou d'écrire n'importe quoi.

L'auteur, BA, qui d'ailleurs n'éxiste pas, ou si peu, aurait lui aussi écrit n'importe quoi puisque sa liberté d'auteur l'y autorise. Alors, qu'il ne se formalise pas d'un critique qui utilise sa propre méthode !

Soyons direct ; son livre est mauvais. L'idée qu'il n'a pas eue d'écrire la fin sans écrire le début, ni l'inverse, relève de la mystification gratuite. S'il s'agissait d'un livre politique, ou d'une révélation divine, l'absence d'intérêt de ce type de littérature aurait justifié un immédiat classement vertical. Mais un roman, du sérieux, du solide, et en arriver là ! Quel auteur dérisoire ! S'il avait d'ailleurs pris soin d'écrire son livre, il s'en serait rendu compte.

Quant à l'idée d'utiliser tout au long de son intrigue des personnages réels (Blanche-Neige, Dieu, La Reine de la Nuit, etc.), pour ne pas les plonger dans une intrigue non formulée et par là même inintelligible, n'y a-t-il pas de quoi s'en offusquer ? Cela risque même de créer un syndrome (sans jeu de mot) allergique chez les lecteurs sérieux et raisonnables (les lutins, les polytechniciens ou les syndicalistes, par exemple).

Tout cela n'est pas une littérature fréquentable. Le style même ne rachète pas la pauvreté du fond. Ne pas écrire, par exemple, que" la nuit tomba avec un bruit effroyable ; elle s'était pris les pieds dans le tapis" ou que "il s'était perdu en gagnant la sortie" afflige qui que ce soit qui sait que deux et deux font cinq. Mais, à dire vrai, quel style peut avoir une page blanche ? On comprend mieux ainsi que l'insaisissable virginité puisse faire peur. Ce qui en fait un peu son charme, mais, de grâce, pas dans un roman.

Allez, ne perdez pas votre temps avec ce minable bouquin. Relisez donc plutôt votre table de logarithmes en la psalmodiant. Allah ne s'en formalisera pas...Ou bien allez voir ce texte essentiel !

Editions des Transpirences du Premier Avril.