golden geisha
 
Ce livre, daté de 1997, est une fiction écrite à partir d'une documentation considérable, ce qui lui vaudrait la qualification de "roman historique". Il est devenu une référence de l'univers des "Geishas" qui peu à peu disparaît de ce Japon qui, depuis le milieu du XIX ème s., a choisi la modernité occidentale pour modèle de société. Il a d'ailleurs réussi son pari, pour le meilleur et pour le pire...

Le monde des Geishas est assez mal connu, car il suppose pour être compris une certaine connaissance du fonctionnement de la société du Japon. De plus, pour des raisons de discrétion, cet univers était jusqu'à récemment totalement fermé aux investigations de toute nature. Les Geishas sont sans doute moins bien connues que les Papous ou les Hmongs... Une erreur classique à redresser tout de suite : ce ne sont pas des prostituées. A l'époque de leur splendeur il y en avait moins de mille (il en reste une centaine). La prostitution se mesure avec d'autres chiffres.

Alors qui sont-elles, comment vivent-elles ? C'est la magie de ce livre de nous prendre par la main au fil d'une intrigue japonaise 'pur sang' et de nous laisser découvrir les charmes et les souffrances de ces femmes artistes. C'est d'ailleurs le sens étymologique de leur nom. L'intrigue est assez japonaise pour nous étonner, assez humaine pour nous émouvoir. Il reste l'envie, à la dernière page, de prendre le premier avion pour Kyoto et d'aller tout de suite faire un tour à Gion. Mais, hélas, Sayuri est partie pour New York et le saké a eu le temps de refroidir...

Il nous reste un beau rêve, celui que nous avons fait par la pensée un merveilleux voyage.
 
Editions Livre de Poche (570 pages)