"Il n'existe qu'une langue pour exprimer des vérités absolues : la langue de bois"
Je ne sais pas si l'on doit lire ce récit incandescent. Il est des vérités si douloureuses qu'elles paralysent la raison sans laquelle les passions, seules, mènent la danse jusqu'au prochain crime. Le sang appelle le sang ; les dieux s'en nourrissent et en redemandent, sans pour autant apporter la paix. Comme le dit l'auteur, "parce que Dieu ne suffit pas..." Dieu, cette image rêvée de la folie d'absolu des hommes. Non, il ne suffit pas. Alors, quand certains hommes commettent en son nom des massacres abyssaux, d'autres excusent les hommes pour ne pas avoir à excuser Dieu. Être victime devient alors un péché et l'Aube, un crépuscule. Ce livre frémit de crimes et d'impuissance humaine.