zweig pitie

 

Si ce roman,écrit en 1913, n'est pas ce que l'auteur a fait de mieux, il se lit cependant avec grand plaisir.

L'histoire est celle d'un jeune officier pauvre, qui éprouve une grande pitié pour une jeune (et riche !) infirme. Sentiment trouble et situation ambiguë où l'officier voit aussi son intérêt : être reçu par une famille aisée dans une ville de garnison où il est seul. Mais cette pitié déclenche chez l'infirme un amour violent dont l'issue sera tragique.

Cette intrigue est, pour moi, légère et peu captivante. Tout n'y est qu'excès sans atteindre à la démesure et la qualité tragique d' autres œuvres de l'auteur, comme "Vingt-quatre heures de la vie d'une femme". Que cet officier ne sente pas dans quel guêpier il s'engage est peu crédible et qu'il prenne d'aussi mauvaises décisions quand le drame est avéré est fort artificiel.

Il reste le style superbe de l'auteur et la description de ce monde de garnison autrichien qui va disparaître dans la guerre imminente. Ce n'est déjà pas si mal...

 

Éditions Grasset - Les cahiers rouges 1987