Bon, voyons, comment dirais-je, enfin à mon point de vue, on peut trouver tout ça... ou presque, si vous me comprenez. Une très belle langue au service d'un récit en forme de journal, dont je me demande encore pourquoi je l'ai lu. Mais il y a des jours où on ferait mieux de caresser son chat que de se lancer dans autre chose. C'est peut-être ce qui m'est arrivé, sans doute privé ainsi d'un bon moment de lecture. A vous de juger...
Gubbio est une charmante bourgade italienne, autrefois renommée pour sa faïence. Y trouver de nos jours une belle pièce, fine et légère n'est pas simple et requiert un gros travail de recherche. Un peu comme ce livre où je n'ai pas eu la patience de savourer les pépites un peu noyées sous de longues digressions psychologiques, très "littéraires", qui me laissent de marbre (de Carrare, sans doute). Quant aux hésitations, méditations à haute plume et autres récitatifs des personnages, soyons brefs, ils passent à côté de ma capacité d'intérêt.
Il n'est certes pas facile de parler de la musique. Ce journal d'un compositeur stérile en est un peu la preuve. Son vide ne nous touche guère, pas plus que ses amours partagés. Il n'a pas mieux réussi cela que son écriture musicale. Le pauvre. Qu'il change de job. Il paraît qu'on a vraiment besoin de plombiers. Et si la musique vous intéresse, lisez "Trois concerts", où vous toucherez de près la réalité du monde musical.
Outre l'écriture, que j'ai appréciée, on trouve ici et là des remarques subtiles qui emportent la conviction. Cela ne m'a pas suffi pour que la balance penche du bon côté, mais ce n'est que ma réaction personnelle... J'en suis d'autant plus désolé que d'autres livres de cet auteur m'avaient séduit.
Folio 2758 (2014), 373 pages