"Il n'existe qu'une langue pour exprimer des vérités absolues : la langue de bois"
Je dirais plutôt "Minerai", car il faut en exploiter de nombreuses pages, avant d'en extraire quelques bons morceaux ! Il s'agit du récit de personnages noyés dans la contemplation d'eux-mêmes et de leurs caprices, souvent arrogants, vraisemblablement assistés, aux relations sociales presque inexistantes et au fond sans grand intérêt. L'intrigue est parfaitement invraisemblable et, comme telle, fastidieuse. Émergent, parfois des moments de poésie fugitifs qui tentent de sauver la donne. Cela n'en fait pas un grand roman.
Quel beau livre ! Ce récit d'une mort, paisible, presque joyeuse m'a vivement ému, tant il implique une humanité simple, une liberté et un respect mutuel de chacun des acteurs lors de ce passage, accepté ici comme naturel et qui sera franchi avec légèreté, avec grâce, même. Tu vas t'endormir et tu ne te réveilleras pas. Alors c'est bien, répond-il. Comme le ferait un être, élégant et discret, qui s'éloigne et ne reviendra pas, laissant derrière lui, non le souvenir de sa disparition, mais celui du bonheur d'avoir un peu partagé sa vie.
À la lecture de ce livre, on ne peut pas se retenir d'un mouvement de recul, tant ce qu'il avance est à la fois énorme et en même temps, largement ignoré. Il faut les qualifications de l'auteur pour en accepter le contenu, d'ailleurs appuyé sur une documentation impressionnante. La conclusion est simple et propre à la fonction présidentielle américaine : cette élection a besoin des voix des ouvriers, dont les syndicats sont totalement dans la main des Mafias. L'accord est simple, qui consiste à échanger contre ces votes des promesses de "douce tolérance". Si la promesse n'est pas tenue, la sanction est lourde. L'exemple de la famille Kennedy en fut un parmi d'autres, car tous les présidents ont eu à gérer ce cas de conscience. Bonne lecture !
Lire la suite... Jean-François Gayraud, La Mafia et la Maison Blanche
Page 1 sur 320