"Il n'existe qu'une langue pour exprimer des vérités absolues : la langue de bois"
Nous sommes environnés de propos si souvent répétés que nous finissons par les prendre pour des vérités. Jusqu'à ce qu'ils guident nos pensées et nos actes. Cela n'est pas nouveau. Qui aurait mis en cause l'existence des dieux dans un passé pas très éloigné, par exemple ? Et pourtant, cela est advenu progressivement chez certains peuples, qui ont réalisé qu'il s'agissait d'une croyance et non d'un savoir. Et qui au passage ont compris que certains avaient, de bonne ou de mauvaise foi, un intérêt politique ou économique à ce que ces croyances soient prises pour des savoirs, pour des vérités incontestables. Cela continue, car il est épuisant de rester en permanence sur nos gardes sous la pression des donneurs d'alertes, influenceurs et autres manipulateurs d'opinion soutenus par les réseaux sociaux, eux-mêmes sous influence.
Ce livre est une enquête sur des alertes rabâchées jusqu'à la nausée par l'information que nous recevons, à savoir les thèmes souvent apocalyptiques de l'écologisme politique. Il présente un travail journalistique d'enquête qui cite ses sources et ses méthodes et n'affirme pas sans preuve, à la différence de ceux pour qui, faire passer une hypothèse ou une croyance pour une vérité est leur gagne-pain.
Un travail de salubrité publique pour lutter contre cette stratégie de la peur, pratiquée par cet écologisme qui a menti et a conduit à des décisions nocives dont il faudra, un jour, qu'il rende compte.
Lire la suite... Géraldine Woessner et Erwan Seznec, Les Illusionnistes
Un avion de ligne piloté par un connard s'empale sur les arbres d'une forêt Birmane. Deux survivants provisoires seulement, que tout sépare, même le sexe ! Un, deux, trois, nous irons au bois ? Oui, certes, mais nous sommes dans la jungle, une nature hostile en tous points différente de celle qu'idéalisent les écologistes paumés et qui, de plus, est pourrie par la situation birmane faite d'une armée salope qui a pris le pouvoir et est en train de le perdre, des minorités en rébellion (il y en a des tombereaux en Birmanie) et des narcos méchants. Donc, récapitulons : si vous faites un pas dans sur ce terrain pour essayer de retrouver la civilisation avant d'être mort de faim et de soif, vous tombez forcément sur l'un de ces emmerdeurs patentés qui hésiteront peut-être sur la façon de vous trucider, mais pas sur le but. Dur, dur... Quant à nous, lecteurs haletants, le cœur battant à 150, le mouchoir plein de nos larmes d'angoisse et de notre morve, il ne nous reste qu'un Lagavulin d'une bonne facture pour nous remettre, tout en étant forcé de constater qu'en sortant de cette aventure nous en savons beaucoup plus sur la Birmanie qu'en ouvrant la 1re page du roman. Bravo, l'auteur !
Ce récit de la guerre d'Indochine met en évidence les manques et les décisions qui ont conduit au drame que l'on connaît. Il me paraît cependant incomplet et flatte une opinion qui pense tout comprendre sur la base de valeurs et de circonstances qui ne sont pas celles du temps d'alors. Et, comme toujours lorsqu'on parle de guerre, on oublie le plaisir détestable que les hommes ont à la faire, cette terrible part violente et meurtrière enfouie et refoulée, qui est par construction en nous et que la présence au feu révèle toujours. Ce livre nous fait néanmoins souvenir de ce moment de notre histoire nationale, et donne des précisions intéressantes. Mais qu'il est donc facile de juger des décisions et des actes ayant eu lieu 70 ans plus tôt !
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