"Il n'existe qu'une langue pour exprimer des vérités absolues : la langue de bois"
Il ne me semble pas pouvoir exister un récit des circonstances de la défaite de 1940 plus profond, plus prégnant et mieux circonstancié que celui-ci, qui fut écrit de juillet à septembre 1940 par l'auteur, ancien combattant émérite de la 1re guerre et professeur d'histoire à l'université et qui s'était rengagé comme capitaine, pour servir à l'état-major de l'armée française d'où il put observer, sans filtres, les actes et les comportements qu'en historien, il prit soin de noter. Un livre intelligent d'une lecture facile et qui dispose en outre d'une remarquable préface de Stanley Hoffmann.
Il y a plusieurs façons de lire ce beau roman, mais on ne peut que tomber sous le charme de sa sincérité pour nous faire partager les questions fortes qui ont traversé ce grand écrivain à la suite de la tentative d'assassinat dont il fut victime en 2022 à Chautauqua, aux USA. L'auteur nous touche quand sa vie vacille sous le coup d'une quinzaine de coups de couteau assénés par un musulman extrémiste et qu'il laisse percer son désir de vivre et d'aimer malgré tout. Mais, peut-être, ce roman est-il justement une histoire d'amour ?
Vous souhaitez passer un bon moment de lecture détendu, un peu baroque, amusant et sans crispation cérébrale ? Vous êtes au bon endroit. Un homme va connaître la gloire, la chute et la résurrection au cours d'une intrigue bancale, fumeuse, pas très logique, mais qui cependant attise la curiosité de son lecteur jusqu'à l'avant-dernière ligne. Il est vrai que quand on flirte avec l'absurde, toute prévision en souffre... pour notre bonheur et notre bonne humeur. A consommer sans modération pour autant qu'on n'y cherche pas la réconciliation de la relativité et de la mécanique quantique.
Page 3 sur 319