"Il n'existe qu'une langue pour exprimer des vérités absolues : la langue de bois"
Vous ne lâcherez pas ce roman policier avant la dernière page, tant ses non-dits et ses rebondissements inattendus vous embarqueront dans une aventure au déroulement difficile à anticiper. Une belle réussite dont, paraît-il, l'auteur est passé maître.
Nos inventions technologiques ont toujours eu une profonde interaction sur nos sociétés, comme ce fut le cas avec l'électricité, la voiture accessible, l'accroissement de la production agricole, les médicaments, etc. Ce qui est en cours avec la Tech électronique est semblable, mais présente une nouveauté déroutante, à savoir que notre création codée devient une créature, certes virtuelle, mais presque vivante d'une mémoire sans commune mesure avec la nôtre, qui nous interroge et nous répond. Un lien fusionnel nouveau que nous n'avions jamais eu avec aucun outil. Ce livre plonge dans les perspectives que cela entraîne et nous éclabousse un peu.
Il ne me semble pas pouvoir exister un récit des circonstances de la défaite de 1940 plus profond, plus prégnant et mieux circonstancié que celui-ci, qui fut écrit de juillet à septembre 1940 par l'auteur, ancien combattant émérite de la 1re guerre et professeur d'histoire à l'université et qui s'était rengagé comme capitaine, pour servir à l'état-major de l'armée française d'où il put observer, sans filtres, les actes et les comportements qu'en historien, il prit soin de noter. Un livre intelligent d'une lecture facile et qui dispose en outre d'une remarquable préface de Stanley Hoffmann.
Page 4 sur 321