
Aurions-nous remplacé le goût du vrai par celui de l'opinion ? C'est ce qu'examine EK dans ce court essai qui montre combien la recherche de la vérité scientifique est peu prisée de nos jours, certains allant jusqu'à mettre en cause la méthode même de cette discipline. Et comme la nature a horreur du vide, les opinions et les croyances se substituent, implacables, aux efforts de compréhension. Retour de balancier après une époque de foi en un progrès qui n'a pas produit que des fleurs immarcescibles ? Triomphe du "moi je", de la fermeture sur soi et de la médiocrité d'une parole simplifiée qui, au nom d'un égalitarisme où tout se vaut, ne rencontre plus aucun filtre discriminant acceptable par tous pour avancer.