Qu'est-ce qui fait aimer un roman ? Se sentir proche des personnages, heureux de découvrir leur vie, partager leurs désirs et leurs craintes, être ému par leur sort ? Ici, rien de tout cela ne se produit. Tout est artificiel, tout est dans l'excès, donc dans l'insignifiance. Un livre de robot de marketing littéraire, construit aux normes du marché (sexe, violence, romance). Les personnages sont des squelettes en érection, jamais des humains réels. Au mieux, des caricatures. Pas un seul passage ne m'a touché, pas un seul personnage n'a déclenché mon intérêt ni à plus forte raison ma compassion. Un solide ennui m'a accompagné à la lecture de ce roman totalement insincère et dont le style, riche en clichés, ne rachète pas le vide.
L'Iconoclaste (2019), 350 pages