Ce livre (terminé en 1959) est un chef d'oeuvre, à la fois par son contenu, par son style et par sa forme. Il est, bien entendu, toujours un peu inquiétant d'ouvrir un roman de près de 800 pages à l'écriture serrée ! Ici on ne le lâche que parce qu'il s'arrête, avec d'ailleurs autant de simplicité qu'il avait commencé. Il faut croire que les choses les plus dramatiques ne prennent leur poids qu'exprimées simplement.Car ce que VG (1905 - 1964) nous raconte a pour toile de fond la bataille de Stalingrad, où la victoire des armées russes a arrêté les Allemands en 1943. On sait la violence des combats, dont l'issue devait décider du sort de la guerre et malheureusement rendre à la dictature communiste une légitimité de vainqueur qu'elle avait perdue par ses exactions sur son peuple. Les scènes que décrit VG sont extraordinaires de vérité et aident à se représenter cet enfer où plus rien ne fonctionne à l'exception des armes.
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