durieux ecologisme
 
Cet excellent livre nous rappelle la confusion fréquente entre l'écologie qui est une discipline scientifique et l'écologisme qui est une idéologie scientiste. Dit autrement, l'écologie pose des questions sur les équilibres de la planète et l'écologisme fournit toutes les réponses, avant même que les questions soient posées, tout en se faisant passer pour une science. Le livre montre avec beaucoup de pondération les approximations, voire les mensonges dressés comme des dogmes qui fondent cette idéologie. Il souligne aussi le mal, économique, social et politique qu'elle est en train de faire. Un gaspillage aux frais du contribuable, soutenu par les politiques en recherche d'électeurs et par les banques qui ont flairé la manne de la dispendieuse "transition écologique" dont l'investissement se chiffrerait en multiples du PIB mondial sur les prochaines années ! Quelle banque saurait résister à cela ?
 
L'homme ce pécheur
 
Un exemple de ces mensonges ? Le GIEC (qui ne réunit pas des "experts", mais des écologistes politiques, comme le rappelle son titre anglais mal traduit, IPCC) a dans ses statuts la mission "d'évaluer les risques liés au réchauffement climatique d'origine humaine". Dans la ligne des monothéismes, l'homme est coupable et doit expier. Le GIEC ne se pose donc pas la question de toute autre origine du réchauffement climatique, même s'il fait semblant ! Mais il a réussi à défendre sa chasse gardée en faisant croire largement qu'il ne saurait y avoir d'autres causes ! Il fait d'ailleurs taire ceux qui le discutent, laboratoires ou scientifiques.  Ce livre est une exception courageuse.
 
L'apocalypse est pour demain
 
Un autre exemple est le catastrophisme et la peur, diffusés à grand renfort de marketing outrancier. Sauvons la planète ! Nous consommons plus que la planète ne fournit, la pollution augmente, la terre craque sous une population qui explose, le capitalisme conduit à l'abîme, nous allons manquer de ressources, nous allons étouffer, etc. Lisez ce livre pour mesurer à quel point ces propos irresponsables sont faux et donc délibérément mensongers. Certes, bien des points peuvent être améliorés, mais combien l'ont déjà été ! Et cela grâce à une croissance économique qui a permis des progrès dans presque tous les domaines. Il est édifiant de reprendre les admonestations aussi apocalyptiques du "Club de Rome" de 1972, qui disait à peu près la même chose (mais qui voyait la planète se refroidir !) et dont aucune des prédictions n'a eu le moindre rapport avec ce qui a eu lieu. Comique ? Non, tragique appui sur des modèles dont avec un peu d'expérience on sait qu'ils sont faits pour prouver ce qu'on affirme. L'écologisme actuel répète la même erreur, brandissant sa morale, ses dogmes, son clergé, ses prophètes et ses grand-messes. Et sans doute bientôt ses tribunaux d'inquisition. On espérait en avoir fini après la race et le prolétaire du 20e siècle ; nous voici à l'ère du CO² transcendant !
 
La rédemption par l'abstinence
 
Mais l'exemple le plus grave contre l'intelligence et contre la raison, d'ailleurs insuffisamment souligné dans le livre, est celui du CO² créé par l'homme. L'écologisme le présente comme le coupable à abattre pour retrouver le climat du bon vieux temps. Or cette croyance n'a jamais été prouvée, malgré des affirmations péremptoires et des graphiques bien colorés. Une analogie ou une affirmation d'autorité ne sont pas des preuves. Mes questions auprès de spécialistes sont restées sans réponse. Je le comprends, car la complexité du sujet est effroyable et les causes potentielles du réchauffement multiples. Mais imaginez un instant que le CO² anthropique ne représente qu'un pourcentage faible du réchauffement actuel ? Le GIEC peut alors fermer boutique, ce qu'il n'a pas envie de faire (ni de renoncer à la manne qui ruisselle), ni les banques qui se trouveraient privées d'une opportunité en or ni les politiques qui comme toujours dans l'histoire ont fait l'unité de leurs peuples sur des mythes et des religions. Craignons alors que le mythe soit pérenne...
 
Prions, payons et décroissons !
 
Le livre montre bien que l'écologisme est une religion, fondée non sur des faits, mais sur une morale et sur des dogmes. Qu'ils ne résistent pas à l'analyse n'ébranle jamais leurs zélateurs, comme il en est dans toutes les religions. Une religion de plus, pourquoi pas ? Ce serait le cas si elle n'était pas en train de devenir une religion d'État, en particulier en France au mépris du principe de laïcité. Elle a été rampante, mais devient menaçante et totalitaire. On passe insensiblement d'un principe de précaution  (inscrit dans la constitution !), dangereux, mais bonasse, à des crimes d'écocide, à des catéchismes écologistes imposés à l'école, à des interdictions sans fondement comme la recherche dans certains secteurs, l'énergie nucléaire, etc. Et bientôt, sans doute à des camps de rééducation ? Quant aux dépenses folles que cette religion entraîne en France, elle est un scandale et une injure à l'intelligence et à la préparation de l'avenir. L'écologisme devient la pire menace actuelle pour nos sociétés et pour nos démocraties. Il prépare la récession, le chômage et le recul du niveau de vie. Résistons à ce nouveau totalitarisme et à ses prophètes !
 
Une autre voie
 
Le livre conclut par un plaidoyer pour un retour à la raison et aux solutions éprouvées que l'homme a toujours su mettre en place face aux drames vécus quand il ne devient pas fou. Si la politique en démocratie représentative passe par la recherche d'électeurs, il est malsain qu'elle le soit à tout prix. Elle doit redevenir une vision fondée sur des faits et non sur des croyances trompeuses, même partagées. Rude tâche dont ni l'Europe ni la France ne prennent le chemin !
Et même si les sirènes de l'écologisme commencent à nous faire tourner la tête, il faut lire ce livre d'un homme qui nous met sobrement en garde contre leur chant toxique.
 
de Fallois (2019), 264 pages