L'auteur délivre ici un message d'optimisme et d'espoir, face à l'inquiétude entretenue par la frange quasi religieuse d'un écologisme idéologique dévoyé, bruyant et activiste. Il montre bien ce qui justifie sa position et indique les voies qui lui semblent susceptibles de faire face aux problèmes de l'époque. La conclusion du livre "Lettre aux jeunes" résume les grandes lignes de cet espoir. Je suggère au lecteur intéressé de commencer par ce chapitre. Le corps de l'essai justifiera alors les fondements des positions et des propositions du dernier chapitre.
Voici un livre utile face à cette tentative musclée de conversion à la nouvelle religion verte autant qu'à ses mensonges et ses dépenses folles induites, qui saisissent les hommes et leurs gouvernants, souffrant sans doute du vide spirituel de notre temps.
Voici un livre utile face à cette tentative musclée de conversion à la nouvelle religion verte autant qu'à ses mensonges et ses dépenses folles induites, qui saisissent les hommes et leurs gouvernants, souffrant sans doute du vide spirituel de notre temps.
Nul ne peut nier le besoin d'un rapport à l'environnement plus respectueux que le nôtre. Cela ne justifie pas que soit fait n'importe quoi, dans l'urgence, dans la panique et dans un climat d'apocalypse menaçante, comme les sectes écologistes collapsologiques veulent l'imposer. Le livre montre dans ses deux premières parties l'absurdité de l'idéalisme vert, fondé sur l'émotion et des dogmes et non sur l'examen de la réalité. Il montre aussi l'inefficacité des solutions retenues du type "transition énergétique". Sans le dire explicitement, le livre laisse entendre qu'il serait peut-être opportun de mesurer la part réelle du CO² anthropique dans le réchauffement : est-il de 100%, comme le prétend l'église verte ? Blasphème, sans doute, d'imaginer qu'il puisse être de 10 ou 20% et, bien entendu, refus d'essayer de le mesurer. Les intérêts financiers s'y opposeraient-ils, eux qui ont trouvé là une manne sans limites ?
La troisième partie du livre est pour moi la plus importante. Elle montre que c'est par son savoir et l'usage de ce savoir à travers ses développements techniques que l'homme peut, quand il le veut, surmonter ses problèmes. Or l'Europe, confite en dévotion verte, décline gravement dans tous les domaines techniques et se prépare ainsi à devenir l'otage de ceux qui ne font pas ce choix. L'Europe est absente, inconsciente de la guerre qui se joue. Une dérive que nos successeurs paieront cher, s'ils ne choisissent pas le redressement et en particulier le remplacement de leurs dirigeants "littéraires" par des hommes formés, capables de choix stratégiques sur ces questions.
La quatrième partie propose une réflexion politique et philosophique sur les multiples problèmes que l'on sent monter avec le développement technologique en cours. Humanisme et liberté sont-ils dépassés ? La démocratie reste-t-elle un outil adéquat pour gérer la société de demain ? L'homme devient-il un pion malléable à merci ? Et comment choisir et résister ? Quels rôles pour l'école, le journalisme, les institutions ? L'auteur s'engage et donne ses pistes, couronnées par la "Lettre aux jeunes" déjà mentionnée.
Le livre pourra être ressenti touffu, dispersé et procéder souvent par affirmations. Il n'en reste pas moins que sa dénonciation de l'impasse verte, bien documentée, est un acte de salubrité publique. Et les propositions faites sont une base de réflexion personnelle bien utile , quand nos dirigeants semblent y avoir renoncé et prennent la responsabilité d'un gaspillage inconsidéré de ressources pour promouvoir des solutions pour le moins inabouties et parfois même illusoires.
JC Lattès (2020), 447 pages