Bien que le métro de Paris n'ait (sans doute) pas été conçu pour régler des affaires de famille, ce roman va cependant s'en servir largement dans ce but. Troublant, n'est-ce pas ?  Difficile d'en dire plus sans dévoiler tout l'apport littéraire de la ligne 6, qui, sans le concours de l'auteur, serait resté méconnu. En quelques heures d'une lecture facile et agréable, le lecteur saura tout et refermera le livre en ayant conscience d'avoir passé un bon moment.
 
Comme tout roman qui se respecte et parallèlement à l'intrigue principale articulée autour d'un drame dissimulé dont la dissimulation même créera des ravages, une connivence amoureuse se développe. Un peu de piquant dans cette sombre histoire ! Mais surtout, le livre joue avec la folie, celle qui atteint ceux qui ne comprennent plus le comportement face au drame des proches qu'ils aiment, autant que celle dont on accuse un être que l'on veut écarter de sa route.  Folie plus ou moins lourde que l'on invoque souvent sans mesurer le risque que représente l'usage du mot.
 
Un roman agréablement écrit, à l'intrigue sans éclat, mais qui accompagnera  de façon sympathique une soirée brumeuse.
 
Folio (2003), 255 pages