Ce livre est comme un écho du précédent dans notre univers occidental, où d'autres institutions prennent la place qu'occupe le chamane en Mongolie. Alors, notre chamane en puissance s'y sent bien seule...
De retour en France, CS devient, pour ses amis et ceux qui ont entendu parler de son don, l'objet d'espoirs souvent démesurés. CS n'est plus une chamane, mais elle est pressentie comme sorcière, capable de magie, là ou le reste a échoué : santé, amour, etc. Pour ne pas paraître égoïste ou inutile, ou tout simplement pour se confirmer qu'elle ne rêve pas, elle accepte de rendre quelques services, liés aux pouvoirs qu'on lui prête.
Elle va également poursuivre sa formation en Mongolie, où il faut que les esprits lui parlent. Ce qu'apparemment, ils feront. Encore faudra-t-il que le discours s'établisse dans l'autre sens aussi, pour qu'elle affirme son pouvoir sur eux.
La rencontre avec une ethnopsychologue, qui l'aide à se resituer dans notre mode de pensée est intéressant. Un échange qui deviendra intime, au risque d'y perdre l'objectivité, même relative, de leur relation.
CS nous parle aussi de ses rapports avec des recherches sur le cerveau, où elle se prête au rôle de cobaye. Il serait intéressant de savoir où cela a conduit.
Un livre qui, pour moi, n'a pas le charme du précédent, mais situe bien l'extrême difficulté de croiser les cultures. A ce titre, il est passionnant.