"Il n'existe qu'une langue pour exprimer des vérités absolues : la langue de bois"
Sans doute pour moi, le plus agréable à lire des trois. J'aime les histoires qui finissent bien... Et le détour sur les turpitudes d'une administration mal contrôlée mérite qu'on s'y attarde. Ca n'arrive que dans les romans ?
Quant au tableau des journalistes vertueux amenant la lumière à la pauvre démocratie menacée, j'aimerais y croire. Il me semble que c'est (hélas, peut-être) un rêve. Mais c'est bon de se laisser porter.
Et même la démocratie a des ressorts qu'on sous-estime : la justice passe, enfin, dans le roman !
Et bien, malgré mes réserves, j'aime mieux ça que la sinistrose à la louche dont nous sommes trop souvent abreuvés. Alors, je marche.
L'ensemble est bien construit, en dépit des longueurs habituelles, avec une scène de tribunal d'anthologie.
Allez, je suis bien triste de savoir qu'il n'y aura jamais un no 4 à la série.
Malgré ses invraisemblances et son délayage, on passe un bon moment à la lecture de ce policier, numéro 2 de la série Millenium.
L'intrigue est assez touffue pour qu'on s'y perde un peu, les personnages assez particuliers pour nous intéresser, le milieu (espions + trafic de prostituées) assez lointain pour qu'on ne le prenne pas trop au premier degré. Tout est en place pour nous tenir en haleine jusqu'à un dénouement... un peu attendu.
Un seul regret : les invraisemblances qui s'accumulent et qui diminuent la crédibilité du récit. Quelques exemples : des situations où le rapport de force aurait dû conditionner l'issue des combats, des morts qui sortent de leurs tombes, des hacks informatiques peu vraisemblables, etc.
Ne boudons pas notre plaisir pour autant, le livre est bien construit et nous tient par la main. Le style du premier tome est toujours là.
Un excellent policier qui capture l'attention du lecteur du début à la fin. Que demander de plus ? Deux ou trois choses à mon goût.
Trop long.
Ce roman souffre d'un délayage, incontestablement voulu par l'auteur, pour faire monter la pression. Ca sent un peu le truc, d'autant que j'apprécie une raisonnable concision. Alors, on saute des lignes ...
Parfois invraisemblable.
Je passe pas mal de temps sur les PC. Les prouesses de Lisbeth Salander en matière de hack ont pour moi le réalisme des aventures de Blanche-Neige. Trop, c'est trop. L'écoute téléphonique n'est pas mal non plus.
Morbide et un peu malsain.
Cela excite les blasés que nous sommes. Mais n'y a-t-il pas un excès de complaisance un peu perverse ?
Le tout reste néanmoins très bien ficelé, les personnages sont crédibles, actuels et ressemblent à nos voisins (enfin, presque). J'apprécie aussi l'équilibre réussi entre les dialogues et la narration. La traduction est fluide et plaisante. Ne boudons pas notre plaisir... sans prendre trop au sérieux la description, comme souvent, négative, des patrons d'industrie. Mais cela apporte une telle jouissance au bon peuple !