Ce livre doit d'abord être lu pour une raison majeure : il nous rappelle qu'une démarche scientifique n'est pas une recherche de consensus, ni de majorité. Une théorie explicative doit être sans cesse remise en cause jusqu'à ce qu 'une autre théorie, plus fine, la complète, si tant est que des faits ne viennent pas l'invalider. C'est tout le contraire de ce qui vient de se passer sur le climat, à la limite de l'escroquerie intellectuelle. C'est l'honneur de ce livre de l'écrire et de montrer pourquoi.
Pour faire vite, tentons d'extraire les idées essentielles qu'il contient.
Le rôle toxique du GIEC
Le GIEC (Groupe Intergouvernemental sur le Changement Climatique - IPCC en anglais), d'abord, supposé donner aux gouvernants une vision claire (éclairée ?) des risques climatiques. Ce n'est pas un "groupe d'experts" comme le le dit souvent, mais un panel de délégués gouvernementaux. Il n'est pas essentiellement scientifique, tout en essayant de le faire croire. De plus, il a sciemment menti (affaire des mails) et truqué des données (courbe de Mann entre autres). Il a obtenu et distribué des fonds considérables à des laboratoires prêts à conforter ses thèses. Il a, de cette façon, comme on verra plus loin, empêché de parler ses contradicteurs scientifiques en les privant de ressources et d'éditeurs et en les déconsidérant dès qu'un doute sur ses thèses était émises.Il a failli, il doit être dissous, dit CA.
Les leadears d'opinion
D'autres personnalités ont promu cette escroquerie intellectuelle, créant un climat d'apocalypse. Al Gore est l'un d'eux et sans doute le plus toxique. Car ce mythe d'une détérioration apocalyptique du climat par les oeuvres de l'homme (et en particulier le CO²) n'est fondé sur rien que l'examen scientifique ne puisse détruire, ce qui est d'ailleurs le cas progressivement.
Usage inconsidéré des modèles
Un des outils majeurs de cette errance de l'esprit a été l'usage inconsidéré de modèles informatiques, boites noires aux mains d'informaticiens, mal contrôlés par des scientifiques, ou par des incompétents. De plus, il est avéré aujourd'hui que ces modèles avaient délibérément négligé trois effets majeurs qu'ils ne savent pas prendre en compte : le soleil et son activité, les rayons cosmiques et les nuages. Excusez du peu...
Le règne de la terreur
Le mythe ne pouvait également se construire qu'en éliminant par une sorte de terreur intellectuelle (contrôle des comités de lecture des publications, poids sur les budgets et l'orientation des fonds, hommes politiques ignorants circonvenus, etc.) les autres causes potentielles pouvant agir sur le climat, dont on vient de dire un mot en parlant des modèles. Il conviendrait peut-être d'y ajouter le rôle des océans, la variabilité historique des paramètres du climat et le caractère local et non mondial des évolutions et de leurs causes.
Comment une telle imposture est-elle arrivée ?
Le livre montre enfin les acteurs et les mécanismes qui ont permis à cette imposture de se produire, jusqu'à la scène surréaliste de Copenhague 2010 où plus de 100 chefs d'Etats ont pu prendre, à grands frais, une non-décision sur un non-problème. Cette mayonnaise a pris grâce à une convergence de causes :
- D'abord un slogan superbe : "Sauver la planète". Qui pense le contraire ?
- Ensuite la disponibilité d'hommes politiques dont le pouvoir et la crédibilité sont en berne (en particulier en Europe), heureux de jouer les sauveurs, sur un sujet qu'ils voyaient consensuel.
- Des "scientifiques" qui ont, pour de l'argent, joué un sale rôle, parfois par une foi naïve dans ce qu'ils pensaient être une bonne cause, mais au mépris de ce qui fait l'honneur de leur métier, le doute critique.
- Les médias qui ne jouent plus leur rôle d'investigation et d'analyse. Ils ont gobé la fable, y voyant un moyen d'augmenter leur écoute en surfant sur la vague du "consensus", parfois même par idéologie, comme Le Monde, qui, encore une fois, ment pour ce qu'il croit être une cause juste.
- Les dirigeants des pays européens, faibles, à demi dépossédés de leur souveraineté par une Europe qui se cherche un rôle et qui croient qu'on va les aimer s'ils hurlent avec les loups.
- Et tous ceux, comme vous et moi, qui croient (ou sont influencés par) les médias sans prendre le recul suffisant, ou font confiance à des leaders d'opinion qu'ils croient honnêtes et qui ne le sont pas. Oui, on peut avoir un prix Nobel de la Paix et être un imposteur. C'est, certes, difficile à admettre.
CA termine son livre sur ce qu'il propose comme une vraie écologie. C'est pour moi sa partie faible, comme l'idée de capturer le CO², nouveau gaspillage écolo-idéologique, sans fondement. Ses autres propositions méritent attention.
Une dénonciation utile de l'imposture climatique
Il n'en reste pas moins que de plus en plus d'études scientifiques véritables confirment la dénonciation de l'imposture climatique que contient ce livre. Il contribue à assainir une situation ubuesque et malsaine, qui restera dans l'histoire comme une tache sur une partie du monde scientifique et une nouvelle raison que nous ont donnée des dirigeants européens déboussolés, de douter d'eux et de leur sérénité.