NB : 20 octobre 2021 - Cette fiche écrite en 2007 mériterait d'être revue sur le réchauffement. Le reste me semble toujours d'actualité.
Au milieu d' imprécations dogmatiques aux intentions douteuses, il est apaisant de lire une réflexion qui fait encore appel au doute, l'ingrédient le plus précieux du progrès humain. Un doute méthodique et positif, car il offre une clé pour agir et des propositions de programmes de recherche et développement précis, où la France et l'Europe ont des atouts considérables.
Ne cherchons pas trop à résumer un livre riche et dense, sans difficulté de lecture particulière. Quelques idées me semblent cependant mériter d'être mentionnées, au milieu de bien d'autres.
- Les grandes inquiétudes actuelles (le réchauffement de la planète surtout) sont faciles à exploiter et ne manquent pas de l'être par les Hulots en mal de reconnaissance et de pouvoir, mais ce ne sont pas les grandes priorités. CA mentionne d'abord l'eau et les déchets urbains. Moins simple, moins noble et moins susceptible d'inquiéter le bon peuple.
- De plus, le rôle des activités humaines dans le réchauffement, s'il est probablement réel mais très partiel, est loin d'être clair. Les mesures réclamées peuvent même être contre productives et mobiliser des ressources considérables qui seraient mieux utilisées ailleurs. Kyoto est l'exemple à ne pas suivre : ruineux et inefficace. Merci à ceux qui s'y opposent : la majorité de la planète, sauf nous.
- Une vision très répandue de l'écologie est répressive : des lois, des quotas, des interdictions. L'expérience n'est pas encourageante ; il est peu probable que l'homme accepte cette voie sans se rebeller s'il ne la juge pas absolument inévitable. Or malgré les cris des dogmatiques, nous n'en sommes pas là. CA propose une écologie "réparatrice" en remplacement de l'écologie "punitive" style Club de Rome, actuellement chevauchée par les grands tragiques de l'écolo et notre brave Union Européenne qui, en mal de réalisations utiles, tombe dans le panneau. C'est sans doute ce que ce livre propose de plus intéressant : cela consiste par exemple à piéger le CO², comme l'a fait la nature, plutôt qu'en interdire la production avec toutes les conséquences négatives que cela aurait sur l'économie et l'emploi, en particulier pour les pays en développement.
- On oublie souvent le rôle considérable et positif que l'économie peut jouer dans ces actions "réparatrices". Des industries entières doivent prendre en main les problèmes et les régler : pots catalytiques, épuration des eaux, traitements des déchets industriels, voitures hybrides etc.
- CA met enfin en garde contre la dérive sectaire de l'écologie : des dogmes sans preuve (le CO² va réchauffer l'atmosphère, les OGM sont un danger, etc.) mais faciles à exploiter pour créer des peurs et des places confortables dans le fromage politique. Tout cela sur un air de prêche apocalyptique qui fait de ces nouveaux prophètes les héros du jour, exploitant le vieux complexe de culpabilité qui traîne en nous. D'où les invitations à la contrition, à la précaution, à l'économie, en un mot à la réaction la plus réactionnaire. Ces sectes sont dangereuses, car elles retrouvent les accents d'une époque que l'on espérait dépassée : retour à la terre, culte du passé, haine du savoir, rejet du progrès et de l'expérimentation, censure etc. Ces prophètes, parfois de bonne foi, sont souvent des ignorants dangereux doués d'une grande gueule. Ils peuvent être des criminels quand, comme Bovet, ils détruisent des années de travail, par exemple sur des médicaments, tout en sachant (et en le reconnaissant dans des cercles limités) qu'ils ont tort.
Il semble que tout cela a du mal à faire son chemin en face de la puissance dont disposent, en particulier avec les médias, les grand clowns de l'écolo. On ne peut que pleurer de voir les candidats à l'élection présidentielle baiser la bague de l'archevêque Hulot. Le refus de la modernité a trouvé là un moyen de s'exprimer. Encore une fois ce n'est pas nous, qui bénéficions de cette modernité, qui serons lésés, mais ceux qui viendront après nous.
Merci à CA de rappeler ces vérités, comme l'avait déjà fait en son temps B Lomborg avec son livre "L'écologiste sceptique".
Ne cherchons pas trop à résumer un livre riche et dense, sans difficulté de lecture particulière. Quelques idées me semblent cependant mériter d'être mentionnées, au milieu de bien d'autres.
- Les grandes inquiétudes actuelles (le réchauffement de la planète surtout) sont faciles à exploiter et ne manquent pas de l'être par les Hulots en mal de reconnaissance et de pouvoir, mais ce ne sont pas les grandes priorités. CA mentionne d'abord l'eau et les déchets urbains. Moins simple, moins noble et moins susceptible d'inquiéter le bon peuple.
- De plus, le rôle des activités humaines dans le réchauffement, s'il est probablement réel mais très partiel, est loin d'être clair. Les mesures réclamées peuvent même être contre productives et mobiliser des ressources considérables qui seraient mieux utilisées ailleurs. Kyoto est l'exemple à ne pas suivre : ruineux et inefficace. Merci à ceux qui s'y opposent : la majorité de la planète, sauf nous.
- Une vision très répandue de l'écologie est répressive : des lois, des quotas, des interdictions. L'expérience n'est pas encourageante ; il est peu probable que l'homme accepte cette voie sans se rebeller s'il ne la juge pas absolument inévitable. Or malgré les cris des dogmatiques, nous n'en sommes pas là. CA propose une écologie "réparatrice" en remplacement de l'écologie "punitive" style Club de Rome, actuellement chevauchée par les grands tragiques de l'écolo et notre brave Union Européenne qui, en mal de réalisations utiles, tombe dans le panneau. C'est sans doute ce que ce livre propose de plus intéressant : cela consiste par exemple à piéger le CO², comme l'a fait la nature, plutôt qu'en interdire la production avec toutes les conséquences négatives que cela aurait sur l'économie et l'emploi, en particulier pour les pays en développement.
- On oublie souvent le rôle considérable et positif que l'économie peut jouer dans ces actions "réparatrices". Des industries entières doivent prendre en main les problèmes et les régler : pots catalytiques, épuration des eaux, traitements des déchets industriels, voitures hybrides etc.
- CA met enfin en garde contre la dérive sectaire de l'écologie : des dogmes sans preuve (le CO² va réchauffer l'atmosphère, les OGM sont un danger, etc.) mais faciles à exploiter pour créer des peurs et des places confortables dans le fromage politique. Tout cela sur un air de prêche apocalyptique qui fait de ces nouveaux prophètes les héros du jour, exploitant le vieux complexe de culpabilité qui traîne en nous. D'où les invitations à la contrition, à la précaution, à l'économie, en un mot à la réaction la plus réactionnaire. Ces sectes sont dangereuses, car elles retrouvent les accents d'une époque que l'on espérait dépassée : retour à la terre, culte du passé, haine du savoir, rejet du progrès et de l'expérimentation, censure etc. Ces prophètes, parfois de bonne foi, sont souvent des ignorants dangereux doués d'une grande gueule. Ils peuvent être des criminels quand, comme Bovet, ils détruisent des années de travail, par exemple sur des médicaments, tout en sachant (et en le reconnaissant dans des cercles limités) qu'ils ont tort.
Il semble que tout cela a du mal à faire son chemin en face de la puissance dont disposent, en particulier avec les médias, les grand clowns de l'écolo. On ne peut que pleurer de voir les candidats à l'élection présidentielle baiser la bague de l'archevêque Hulot. Le refus de la modernité a trouvé là un moyen de s'exprimer. Encore une fois ce n'est pas nous, qui bénéficions de cette modernité, qui serons lésés, mais ceux qui viendront après nous.
Merci à CA de rappeler ces vérités, comme l'avait déjà fait en son temps B Lomborg avec son livre "L'écologiste sceptique".
Editions Plon Fayard (2007) - 237 pages