DB a un vrai talent pour raconter une histoire. Il est hélas incroyablement bavard. Tout cela fait un polard qui tient debout mais qui, à mon goût aurait gagné à perdre 300 pages. Les longues considérations véhémentes sur la foi et la religion sont superficielles et soporifiques ; les répétitions de crimes, à peu de choses près identiques, sont ennuyeuses, pour ne donner que deux exemples.
Le pire est sa très mauvaise digestion des faits scientifiques dont il tire le côté dramatique du livre. L'antimatière n'est pas "identique à la matière, si ce n'est qu'elle se compose de particules aux charges électriques inversées". Faux, archifaux. A ce compte j'aurais déjà fait de mon chat un antichat ! On nous dit aussi que "l'antimatière est la plus puissante source d'énergie connue" ; absurde, dans le sens précis "ne veut rien dire". Et de plus, pour la fabriquer, quelle débauche d'énergie ! Autre perle : "L'antimatière est extrêmement instable". Pas du tout ; elle est parfaitement stable. Comme moi qui d'ailleurs cesse de l'être quand DB aligne des âneries. Je deviens instable. Il aurait pu faire relire ses "faits" (sic) par un élève de terminale. L'éditeur Lattès aussi. C'est enfin une mystification malhonnête quand il pare l'antimatière de l'aura d'une découverte dont on n'ose à peine parler. Ancien physicien, je travaillais dessus, au CERN justement, en 1964. L'antimatière a été postulée par Dirac en 1929 et mise en évidence à Berkeley (USA) en 1955. Pas de quoi fouetter un chat, même de Schrödinger.
Quant à l'histoire elle même, reconnaissons qu'elle est originale, même si la plupart des événements critiques sont invraisemblables. Sautez par exemple d'un hélicoptère à 3000 mètres avec un bout de tissus. Je serais surpris que cela vous conduise, vous aussi dans le lit de Vittoria.
Lisez-le et faites vous votre propre opinion ; on en parle tellement ! La mienne est, comment dire, réservée...
Le pire est sa très mauvaise digestion des faits scientifiques dont il tire le côté dramatique du livre. L'antimatière n'est pas "identique à la matière, si ce n'est qu'elle se compose de particules aux charges électriques inversées". Faux, archifaux. A ce compte j'aurais déjà fait de mon chat un antichat ! On nous dit aussi que "l'antimatière est la plus puissante source d'énergie connue" ; absurde, dans le sens précis "ne veut rien dire". Et de plus, pour la fabriquer, quelle débauche d'énergie ! Autre perle : "L'antimatière est extrêmement instable". Pas du tout ; elle est parfaitement stable. Comme moi qui d'ailleurs cesse de l'être quand DB aligne des âneries. Je deviens instable. Il aurait pu faire relire ses "faits" (sic) par un élève de terminale. L'éditeur Lattès aussi. C'est enfin une mystification malhonnête quand il pare l'antimatière de l'aura d'une découverte dont on n'ose à peine parler. Ancien physicien, je travaillais dessus, au CERN justement, en 1964. L'antimatière a été postulée par Dirac en 1929 et mise en évidence à Berkeley (USA) en 1955. Pas de quoi fouetter un chat, même de Schrödinger.
Quant à l'histoire elle même, reconnaissons qu'elle est originale, même si la plupart des événements critiques sont invraisemblables. Sautez par exemple d'un hélicoptère à 3000 mètres avec un bout de tissus. Je serais surpris que cela vous conduise, vous aussi dans le lit de Vittoria.
Lisez-le et faites vous votre propre opinion ; on en parle tellement ! La mienne est, comment dire, réservée...
Editions JC Lattès (2000) - 300 pages de trop (en fait 571)