Avec une écriture qui mélange à tout moment pensée et discours, VO nous offre un roman original par la forme et qui se lit facilement et avec plaisir.
Le fond n'a pas, pour moi, la même force. Les espèces humaines qu'on y croise sont des produits vaseux, parfois voyous et toujours jouisseurs, de la société post soixanthuitarde. Qu'il est donc difficile de s'en débarrasser ! Fainéants aux idées généreuses de gamins gâtés, ça boit, ça se drogue, ça rêve de dictateurs politiquement corrects ... et d'un monde impossible, mais désirable à leurs yeux, qu'il faut faire advenir à l'explosif.
Tout ça a le goût des répétitions et ennuie un peu. Il s'y greffe un décès dont l'explication est une pirouette amusante. L'enquête sur cette mort (violente ?) est la trame du roman qui, sans le ton personnel et attachant de VO, ne tiendrait pas. Un bon point, aussi : ce jeu de balançoire permanent entre le réel et le rêve que ce ton traduit si justement.
Un agréable moment de lecture.