claudel linhBonjour,

Mais non, mon histoire n'est pas vraiment triste ! Pleine de souvenirs d'un passé qui fut meilleur, quand mon grand-père avait sa famille autour de lui, c'est vrai. Mais nous sommes toujours restés ensemble après la déchirure. Il croyait s'occuper de moi, mais c'est moi qui l'aidais à surmonter son chagrin.

Savoir que quelqu'un, quelque part, a besoin de vous est le plus beau remède à la tristesse, à l'ennui. Je ne parlais pas, bien entendu, mais croyez-vous que les mots soient nécessaires pour faire comprendre que l'on est bien avec quelqu'un et que l'on a envie de rester avec lui ? D'ailleurs mon grand père n'a jamais échangé un mot avec Monsieur Bark ; c'était pourtant un ami comme on peut en rêver..

Alors si vous voyez vos vieux parents un peu perdus et tristes, faites comme moi. Montrez leur seulement que sans eux, vous ne savez pas ce que vous deviendriez. Ne le dites pas ; montrez-le seulement.

Au fait, je ne vous ai pas dit qui j'étais, mais vous aviez compris. La petite fille de Monsieur Linh.

Prenez bien soin de vous et de ceux que vous aimez, même un peu.


Editions Stock (2006) - 160 pages