gursel turbans

 

Si ce roman se résumait à son intrigue il n'apporterait rien de bien consistant. Mais, heureusement, celle-ci n'est qu'un prétexte à nous entraîner dans les ruelles de Venise, dans la peinture des Bellinis et dans les rapports peu connus entre Venise et l'empire ottoman.

Et, pour compléter le tableau et puisque l'auteur est turc, vivant en France, un parfum de nostalgie d'Istanbul flotte, qui pimente l'ensemble.

L'intrigue ? Un professeur turc, historien d'art, vient à Venise étudier les liens entre son pays et cette ville dans l'art pictural. Gentile Bellini était allé à Istanbul faire le portrait du sultan Mehmet le Conquérant. Mais notre héros, ivrogne, instable et porté sur la bagatelle tombe sous le charme d'une jeune femme qui le laissera tomber. Sa fin tragique ne le rachètera pas. Soit.

Mais si vous aimez Venise, ses rues, ses musées, sa peinture, alors partez en balade et prenez votre temps et votre plaisir. Regardez travailler Giovanni Bellini, contemplez ses toiles ou celles de ses frères, rêvez à la douceur des madones et allez boire une grappa après votre ristretto.

Un programme contemplatif et jouisseur qui risque de ne pas convaincre tout le monde....

Editions Points (2001) - 390 pages