Ce très gros livre, imprimé très dense, fait un peu peur. Il faut d'emblée dire qu'il mérite l'effort que représente sa lecture. Son sujet ? La mondialisation explosive des techniques et des échanges face aux racines profondes des hommes qui, regroupées, constituent les "civilisations" humaines relativement invariantes. Tension vive entre prendre le train qui passe (se développer) et rester soi-même (rester fidèle à ses racines). Dans ce débat fort actuel l'apport de BN me semble avant tout une plongée à la découverte de ces "civilisations", qu'au fond, nous connaissons si mal ( la carte jointe est extraite du livre).
BN nous livre aussi quelques unes de ses convictions fondées sur l'analyse qu'il propose :
- Non, il n'y aura pas de "choc des civilisations" à la Huntington.
- Mais nous sommes déjà dans une guerre des ressources (énergie, eau etc.).
- La conquête de l'espace est une politique de précaution, en face de la dégradation de notre environnement actuel et de l'épuisement de ses ressources.
- La force des technologies contraint à une une marche commune des civilisations vers une"superstructure" universelle.
Au delà de ces conclusions, le très grand intérêt de cette réflexion est de bien montrer que l'histoire ne s'abolit pas, que nous portons en nous, souvent inconsciemment, des valeurs de civilisation que nous n'avons pas choisies et qui, comme telles, ne relèvent pas simplement d'un débat rationnel. A titre d'exemple BN compare les concepts de temps et le contenu des stratégies à ces valeurs de civilisation. Il fait la même chose sur la contenu des politiques de propriété industrielle dans ces différentes civilisations. C'est éclairant !
De plus l'histoire de la mondialisation et des civilisations sont attentivement passées en revue, pour notre grand bénéfice.
Un livre riche, qui aide à nouer les fils de notre compréhension du monde et des hommes. Tout ce que j'apprécie, même si parfois il faut se rappeler que ce n'est là qu'un aspect des choses. Pour ceux que la poursuite du débat pourrait tenter, BN propose un site : http://www.nadoulek.net/
BN nous livre aussi quelques unes de ses convictions fondées sur l'analyse qu'il propose :
- Non, il n'y aura pas de "choc des civilisations" à la Huntington.
- Mais nous sommes déjà dans une guerre des ressources (énergie, eau etc.).
- La conquête de l'espace est une politique de précaution, en face de la dégradation de notre environnement actuel et de l'épuisement de ses ressources.
- La force des technologies contraint à une une marche commune des civilisations vers une"superstructure" universelle.
Au delà de ces conclusions, le très grand intérêt de cette réflexion est de bien montrer que l'histoire ne s'abolit pas, que nous portons en nous, souvent inconsciemment, des valeurs de civilisation que nous n'avons pas choisies et qui, comme telles, ne relèvent pas simplement d'un débat rationnel. A titre d'exemple BN compare les concepts de temps et le contenu des stratégies à ces valeurs de civilisation. Il fait la même chose sur la contenu des politiques de propriété industrielle dans ces différentes civilisations. C'est éclairant !
De plus l'histoire de la mondialisation et des civilisations sont attentivement passées en revue, pour notre grand bénéfice.
Un livre riche, qui aide à nouer les fils de notre compréhension du monde et des hommes. Tout ce que j'apprécie, même si parfois il faut se rappeler que ce n'est là qu'un aspect des choses. Pour ceux que la poursuite du débat pourrait tenter, BN propose un site : http://www.nadoulek.net/
Editions Eyrolles (2005) - 552 pages