fermine violon
 
 
Qu'une femme puisse être comparée à un instrument de musique dont l'homme doit apprendre à jouer est une opinion assez courue. Que cette galante analogie aille jusqu'à la fusion de la femme et de l'instrument pour ne former qu'un seul être qui vit et meurt est une autre affaire. Et qu'il faille les tuer, l'un et l'autre, pour retrouver son identité et sa sérénité en est une troisième, un peu teintée de désespoir.
 

C'est pourtant le thème onirique de ce conte pour adultes, traité par MF avec le même charme, la même poésie (un peu moins ? ) et la même absence de pesanteur que son premier roman, "Neige". Autant dire que sa lecture, d'une heure environ, est un plaisir que renforce la langue vive et directe de MF. Même s'il faut beaucoup de sollicitude pour se laisser entraîner sans réserve dans cette aventure faite pour séduire le lecteur.


Mais, comme je le disais pour "Neige", ne boudons pas ce petit plaisir. Et puis, si vous voulez revoir ce que Man Ray pensait du sujet en 1924, passez votre souris sur l'image !
 
Editions Points P 1054 (1999) - 127 pages