LP est autrichien, né à Prague. Ce livre, écrit en 1918 par un homme grièvement blessé à la guerre, porte à la fois les caractéristiques de ses oeuvres ( le destin, la faute) et celles de son époque. Une sorte de défi devant le sort, traité sur un mode expressionniste souvent effréné: voilà qui nous rappelle Kafka, pragois, comme LP.
L'intrigue est simple : un homme, coupable (si légèrement !), provoque le sort par des actes inconsidérés qui aggravent son cas. Il se retrouve menotté, mais s'enfuit. Sa vie bascule, car il va tenter de vivre encore comme s'il disposait de ses mains, sur un mode souvent excessif et en tous cas provocant. Poursuite du rêve de la toute-puissance de l'homme et de sa raison devant le destin ? LP propose en un tour de cadran une issue bien noire qu'auraient pu méditer les populismes sociaux qui allaient ravager le XX ème siècle et qui se construisaient sur les mêmes illusions.
Une petite réserve, cependant. Je suis un inconditionnel de LP (Le Marquis de Bolibar, Le cavalier suédois, Le Judas de Léonard). Mais le style haché, haletant de ce livre me semble un peu moins réussi que les autres oeuvres, aboutissant à un roman un peu plus 'facile'.
Un bon moment quand même.
L'intrigue est simple : un homme, coupable (si légèrement !), provoque le sort par des actes inconsidérés qui aggravent son cas. Il se retrouve menotté, mais s'enfuit. Sa vie bascule, car il va tenter de vivre encore comme s'il disposait de ses mains, sur un mode souvent excessif et en tous cas provocant. Poursuite du rêve de la toute-puissance de l'homme et de sa raison devant le destin ? LP propose en un tour de cadran une issue bien noire qu'auraient pu méditer les populismes sociaux qui allaient ravager le XX ème siècle et qui se construisaient sur les mêmes illusions.
Une petite réserve, cependant. Je suis un inconditionnel de LP (Le Marquis de Bolibar, Le cavalier suédois, Le Judas de Léonard). Mais le style haché, haletant de ce livre me semble un peu moins réussi que les autres oeuvres, aboutissant à un roman un peu plus 'facile'.
Un bon moment quand même.
Editions 10/18 No 2159 (1988) - 250 pages