"Il fit élever un trône dans son jardin noir, et il avait coutume d'y siéger, couronné d'or, sous la foudre". Voici, à mon goût, une assez belle tranche de vie imaginaire telle que Marcel Schwob (1867-1905) les bâtit avec un réel bonheur. Bonheur qu'il sait rendre communicatif, tant ces vies sont piquantes, originales ou cocasses, d'une part, mais aussi par la magie de son style désinvolte et élégant par ailleurs.
MS, dans sa préface, nous donne une part de son secret : seul le détail, le particulier, reflète la vie. Le général, le théorique n'a pas ici sa place. Il sera fidèle à son précepte et ses biographies imaginaires seront ainsi composées, telles des toiles impressionnistes, par un chatoiement d'éclats inouïs.
Chacune de ces "vies" uniques et singulières tient en un bref récit, haut en couleurs et ne s'embarrasse pas d'une fin complexe. La potence (ou plus cruel ! ) est un maître de sagesse qui tranche les pires noeuds du destin, surtout s'il a dévié du bien et du juste.
Tout cela, à la limite parfois du persiflage ou de la dérision, se lit comme on boit un verre de bon vin, c'est à dire sans laisser la tête lourde au réveil. Un vrai bon moment.
MS, dans sa préface, nous donne une part de son secret : seul le détail, le particulier, reflète la vie. Le général, le théorique n'a pas ici sa place. Il sera fidèle à son précepte et ses biographies imaginaires seront ainsi composées, telles des toiles impressionnistes, par un chatoiement d'éclats inouïs.
Chacune de ces "vies" uniques et singulières tient en un bref récit, haut en couleurs et ne s'embarrasse pas d'une fin complexe. La potence (ou plus cruel ! ) est un maître de sagesse qui tranche les pires noeuds du destin, surtout s'il a dévié du bien et du juste.
Tout cela, à la limite parfois du persiflage ou de la dérision, se lit comme on boit un verre de bon vin, c'est à dire sans laisser la tête lourde au réveil. Un vrai bon moment.
Editions Ombres (1993) - 147 pages