
La proposition de base de cet essai est la suivante : les pays pauvres ont une structure économique qui fait que les seuls pôles de développement sont tenus en main par une très petite minorité. Le" laissez-faire" économique (un capitalisme sauvage) est souvent la règle dans ces pays, parfois même recommandé par les institutions internationales. Or cette forme de capitalisme renforce le pouvoir et la richesse de ces minorités . Enfin, l'expérience montre que ces minorités actives appartiennent souvent à des ethnies différentes des majorités ethniques de ces pays. La conclusion est simple : ce capitalisme sauvage provoque chez les population pauvres, écartées du pouvoir dans leurs propres pays par des minorités "étrangères", une réaction de frustration qui va jusqu'à la haine, aux massacres et à terme au départ des minorités actives, entraînant alors l'isolement et l'appauvrissement du pays. De plus la démocratie, qui souvent veut accompagner le capitalisme, renforce cet effet, car elle donne le pouvoir politique à la majorité pauvre qui y trouve les outils pour lutter contre la minorité riche qu'elle hait.
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