Ce roman, à la fois policier et d'anticipation, joue avec le temps et rend contemporains des événements qu'une centaine d'années terrestres sépare. Il le fait avec assez de bonheur pour que l'on ne s'ennuie pas.
Depuis que l'on sait que le temps n'est pas un absolu universel, la tentation de s'y promener avec des vitesses différentes a conduit à imaginer de bien étranges situations, où les enfants vieillissent plus vite que leurs parents, par exemple. Mais, si les vitesses d'écoulement du temps peuvent être, en effet, différentes (et cela s'observe en physique), il n'est toujours pas question de "remonter le temps", ce qui poserait des problèmes de logique qu'ainsi, on n'a pas (encore ?) à résoudre.
Ecrit par un astrophysicien, ce roman offre aussi une balade galactique et aborde une des questions majeures de cette discipline, la masse présente dans l'univers et sa création. Tout le monde a entendu parler du "big bang" ; et si ça ne suffisait pas à tout expliquer ? Spéculons un peu...
L'intrigue, qui fait appel à une ancienne école de pensée chinoise, les "légistes", tourne autour d'une mystification maffieuse, dont on peut penser qu'elle est un peu difficile à prendre au sérieux. Encore que notre naïveté soit sans borne, comme le délire climatique l'a montré récemment, en détournant des sommes considérables qui auraient pu être plus utiles ailleurs.
Un agréable roman de vacances.