C'est bien de la majorité de l'Asie à l'est de l'Inde, et de sa place dans le monde que nous parle ce livre. Livre difficile à résumer, mais construit sur le savoir et la réflexion d'un homme qui connaît bien ce dont il parle.
Quelques idées fortes en composent la trame :
-
- La force (la domination ?) de la culture chinoise dans cet univers. Elle a pour elle une histoire, certes mouvementée, mais qui remonte à plusieurs milliers d'années et qui a laissé des témoignages de sa capacité à durer en conservant intacts des caractéristiques fortes.
- La force (la domination ?) de la culture chinoise dans cet univers. Elle a pour elle une histoire, certes mouvementée, mais qui remonte à plusieurs milliers d'années et qui a laissé des témoignages de sa capacité à durer en conservant intacts des caractéristiques fortes.
-
- Le partage par toutes ces cultures d'Asie d'une organisation sociale fondée sur l'ordre et l'harmonie des groupes humains, structurés par des hiérarchies nettes, où le modèle du "père" domine. Le confucianisme qui imprègne encore aujourd'hui ces peuples en est le schéma le mieux connu.
- La relation humaine y est moins marquée par les absolus qu'en occident. La relation, en particulier d'affaires, contractuelle, ne peut valablement s'établir qu'après connaissance lente et progressive du partenaire. Car l'accord auquel on aboutit est la forme de "l'harmonie" entre partenaires à l'instant où il est fait. Les conditions changeront et l'accord devra être révisé pour retrouver "l'harmonie". Il faut alors être certain de la qualité du partenaire.
- La conviction que la démocratie qui fait de l'individu le moteur politique de base est une superstructure qui, probablement, ne convient pas à l'Asie plus soucieuse du fonctionnement du groupe, même si certains de ses ingrédients s'intègrent peu à peu aux mœurs politiques.
- La constatation que le capitalisme n'entraîne pas nécessairement la démocratie et que celle-ci n'est pas non plus une condition du succès économique. Et en tous cas, que sans succès économique l'horizon politique est sombre et que la tentative de poser le politique avant l'économique a toujours conduit au désastre.
- Le partage par toutes ces cultures d'Asie d'une organisation sociale fondée sur l'ordre et l'harmonie des groupes humains, structurés par des hiérarchies nettes, où le modèle du "père" domine. Le confucianisme qui imprègne encore aujourd'hui ces peuples en est le schéma le mieux connu.
L'auteur propose ainsi la thèse que la modernisation de l'Asie ne conduit pas à l'occidentalisation, c'est à dire à l'extension de nos valeurs que nous avons cru universelles et dominantes. C'est en fait un plaidoyer pour vivre avec une Asie qui invente ses propres voies, une Asie majeure.
Ce livre, qui n'évite pas certains chemins déjà bien balisés, est cependant riche en réflexions sur la moitié de la planète et nous aide certainement à mieux la comprendre.
Editions Grasste (mars 2001)