Ce petit livre aborde dans une écriture directe et simple quelques unes des questions économiques et d'organisation de la société que pose la révolution informatique et l'évolution rapide de la "mondialisation". Il y répond souvent avec bon sens, loin des hystéries du style de "l'horreur économique" récente.
Quelques idées clés :
- La révolution informatique touche autant l'offre que la demande (comme les grandes révolutions industrielles du passé, électricité, chemin de fer..). Ainsi elle sera bien à l'origine d'un cycle de croissance durable.
- Le monde économique est aujourd'hui dominé par les fonctions de la finance par essence mondiale, et non plus par les managers-bureaucrates. Mondialisation assurée. Mais aussi élite d'argent plutôt que de pouvoir, qui au contraire de la tradition ne semble pas préparer une nouvelle classe dirigeante. Qui prendra alors les rênes ?
- La concurrence devient le maître mot. Elle règne au plus intime du fonctionnement des sociétés, même là où les états (ou ce qui en reste) croit détenir un pouvoir absolu. Tout est sujet à comparaison et critique, que ce soit santé, éducation, fisc, et pas seulement dentifrice et kilo de beurre. Le pouvoir doit apporter à cette "société de marché" les règles dans lesquelles elle doit évoluer et non un refus nostalgique…de ce qui se fait déjà.
- Equité ou égalité ? Pragmatisme concret ou utopie ? Mais peut-on vivre sans rêver ?
Au total un livre parfois optimiste, mais posant sans illusion ni dogmatisme de bonnes questions et proposant des solutions d'essence libérale sans utopisme.
Editions Grasset septembre 2000