Vous souhaitez passer un bon moment de lecture détendu, un peu baroque, amusant et sans crispation cérébrale ? Vous êtes au bon endroit. Un homme va connaître la gloire, la chute et la résurrection au cours d'une intrigue bancale, fumeuse, pas très logique, mais qui cependant attise la curiosité de son lecteur jusqu'à l'avant-dernière ligne. Il est vrai que quand on flirte avec l'absurde, toute prévision en souffre... pour notre bonheur et notre bonne humeur. A consommer sans modération pour autant qu'on n'y cherche pas la réconciliation de la relativité et de la mécanique quantique.

 

 

Un pianiste au succès éclatant souffre à mourir de sa notoriété. Un trac vomitif le saisit avant chaque concert et il ne pénètre sur scène qu'à coups de pied dans le derrière que son majordome se charge de lui servir. Invivable, n'est-ce pas ? Alors il se fait quasi assassiner (sic) par un méchant qui sans lui sauver tout à fait la vie, lui prépare un autre destin, moins vomitif. Vous suivez ?

La suite est délicate, car un presque mort dont le destin s'épanouit, ça ne se traite pas dans les livres de médecine. L'auteur invente alors un purgatoire un peu clinique, un peu pénitentiaire, un peu sexy, où le miracle trouve sa voie.

Et notre pianiste, à travers quelques pérégrinations rocambolesques, retrouve une identité, une fonction et un piano où il joue ce qui l'amuse et le rend heureux. Le prix du paradis ? Ne pas avoir retrouvé Rose. Mais au fond, n'est-ce pas aussi une bonne nouvelle ? Amusez-vous autant que moi ; c'est tout le malheur que je vous souhaite !

Les Editions de Minuit (2018), 192 pages