auster illusions

 

C'est, je crois, mon premier Paul Auster. La critique prétend que c'est une bonne cuvée, et je veux bien le croire. C'est bien construit, et j'ai eu envie de dérouler le fil jusqu'au bout. J'ai consommé.

Vous aimez les autos-tamponneuses ? Marrant, non ? Mais ne me dites pas que ça a quoi que ce soit à voir avec la conduite d'une voiture. Et bien, pour moi, plus assez jeune, le livre des illusions est un peu à une histoire crédible ce que les autos tamponneuses sont à la conduite. On ne s'ennuie pas, mais on n'y croit pas. Les malheurs que subit notre héros sont si effroyables et se cumulent de si belle manière que ça n'est pas vraisemblable. Pas plus que ses réactions d'enfant gâté à cette avalanche d'infortune. Rien à voir avec un bon roman qui sait vous engager, vous prendre un peu de votre libre arbitre pour y substituer sa logique, vous toucher aussi.

Monsieur Auster sait préparer les cocktails et celui qu'il nous sert là est très à la mode et a très bon goût. Mais il n'étanche pas la soif, et, en matière de risque d'ivresse, je suis certain que je pourrais reprendre le volant après l'avoir bu d'un trait. Parfois, ce n'est pas désagréable...

Éditions Actes Sud 2002