"Il n'existe qu'une langue pour exprimer des vérités absolues : la langue de bois"
Fiches de lectures, critiques de livres, personnelles et subjectives !
Inscrivez-vous ici pour recevoir l'annonce des nouvelles fiches de lectures
- Détails
- By livres-et-lectures.com
Voici un roman fort classique très bien réussi. Chacun y trouvera sa source de plaisir et je parie qu'aucun ne restera sec.
Vous aimez la campagne et particulièrement la Sologne ? Précipitez-vous, plongez vous dans ses fourrés, ses bruyères et ses brumes matinales. Ses chemins sablonneux vous attendent pour une longue ballade. Attention quand même à ses sangliers tueurs. Et ne roulez pas la nuit, un chevreuil pourrait vous envoyer dans le fossé ! Julien ne sera pas toujours là pour vous ramasser.
Sans doute aimez vous les intrigues bien roulées. Partez sans crainte, l'auteur devient un véritable expert pour vous attraper par la main et vous conduire là où il veut. Et vous ne vous apaiserez qu'en lisant la dernière ligne.
Vous aimez la campagne et particulièrement la Sologne ? Précipitez-vous, plongez vous dans ses fourrés, ses bruyères et ses brumes matinales. Ses chemins sablonneux vous attendent pour une longue ballade. Attention quand même à ses sangliers tueurs. Et ne roulez pas la nuit, un chevreuil pourrait vous envoyer dans le fossé ! Julien ne sera pas toujours là pour vous ramasser.
Sans doute aimez vous les intrigues bien roulées. Partez sans crainte, l'auteur devient un véritable expert pour vous attraper par la main et vous conduire là où il veut. Et vous ne vous apaiserez qu'en lisant la dernière ligne.
- Détails
- By livres-et-lectures.com
Vous et moi avons l'image que la presse américaine est libre et joue son rôle de quatrième pouvoir politique. Non ? La lecture de ce livre est urgente et nous conduit à modérer cet à priori. Car, s'il y a des domaines et des circonstances où cette liberté s'affirme, il en est par contre d'autres où elle est censurée.
Des journalistes qui croyaient à leur métier témoignent ici de ce qu'ils ont vécu quand ils ont découvert qu'il y a des des pouvoirs qu'ils n'ont pas le droit de soumettre à leurs enquêtes. Qu'ils n'ont pas le droit, par exemple, de dire que la CIA contrôle une part aussi importante du trafic de drogue que le cartel de Medellin, ou que certains laboratoires vétérinaires propagent sciemment des produits probablement cancérigènes, ni que c'est sans doute l'armée US qui a descendu un avion de ligne par erreur..
Ce livre recueille 15 témoignages qui font frémir, d'abord par ce qu'ils révèlent, mais aussi et surtout parce qu'ils font craindre que, derrière un travail de simple propagande en faveur de l'ordre etabli pour assurer ses profits, la presse, tenue par l'obligation de résultats financiers, n'ait plus le pouvoir de révéler ce qu'une démocratie attend d'elle. Et cela non parce que les journalistes sont mauvais ou que certains sont vendus, mais parce que le système même qui régit cette profession ne peut plus fonctionner équitablement et conduit à une autocensure des journalistes à laquelle ils ne peuvent échapper sans être broyés.
Faisons quand même la part à l'amertume d'hommes et de femmes écartés de la voie royale de leur profession. Ne négligeons quand même pas leur avertissement qu'une démocratie sans une presse libre ... n'en est plus une !
Des journalistes qui croyaient à leur métier témoignent ici de ce qu'ils ont vécu quand ils ont découvert qu'il y a des des pouvoirs qu'ils n'ont pas le droit de soumettre à leurs enquêtes. Qu'ils n'ont pas le droit, par exemple, de dire que la CIA contrôle une part aussi importante du trafic de drogue que le cartel de Medellin, ou que certains laboratoires vétérinaires propagent sciemment des produits probablement cancérigènes, ni que c'est sans doute l'armée US qui a descendu un avion de ligne par erreur..
Ce livre recueille 15 témoignages qui font frémir, d'abord par ce qu'ils révèlent, mais aussi et surtout parce qu'ils font craindre que, derrière un travail de simple propagande en faveur de l'ordre etabli pour assurer ses profits, la presse, tenue par l'obligation de résultats financiers, n'ait plus le pouvoir de révéler ce qu'une démocratie attend d'elle. Et cela non parce que les journalistes sont mauvais ou que certains sont vendus, mais parce que le système même qui régit cette profession ne peut plus fonctionner équitablement et conduit à une autocensure des journalistes à laquelle ils ne peuvent échapper sans être broyés.
Faisons quand même la part à l'amertume d'hommes et de femmes écartés de la voie royale de leur profession. Ne négligeons quand même pas leur avertissement qu'une démocratie sans une presse libre ... n'en est plus une !
Editions 10/18 No 3720 - 443 pages
- Détails
- By livres-et-lectures.com
Le scandale de la liberté
L'image habituelle de Georges Sand (1804-1876) est sérieusement, et heureusement, mise en question par ce remarquable livre. C'est d'ailleurs presque une déclaration d'amour de l'auteur à la romancière ! C'est en tous cas la révélation de la personnalité exceptionnelle de GS.
Une première remarque tient au cercle d'hommes et de femmes que GS a su réunir par ce qu'il faut sans doute appeler son charme. Elle fut l'amie, l'amante souvent, de tout ce qui avait un nom à son époque : Flaubert, Musset, Mérimée, Marie Dorval, Vigny, Liszt, Chopin entre autres. Son charme, qui n'est pas évident dans les portraits et photos que l'on a d'elle, devait donc émaner de ce que l'image ignore : son regard, ses gestes, mais aussi et surtout son esprit. Et si JB a réussi quelque chose, c'est bien de nous faire ressentir ce charme. On quitte, comme lui, ce livre en peine à la mort de GS.
Une seconde remarque concerne l'implication politique de GS, capable à la fois d'analyse et d'enthousiasme, mais sachant aussi dire non quand trop, c'est trop. Elle désapprouvera par exemple le fanatisme suicidaire de la Commune de Paris, en dépit de son républicanisme qu'elle affiche rouge.
Elle avait cet instinct de liberté qui a caractérisé certains grands penseurs du XIX ème siècle, comme Tocqueville ou Romain Rolland, et elle savait combien la mise en cause de la liberté est une injure à l'espèce humaine. Femme du XIX ème siècle, sa voie était étroite. Et, comme tous ceux qui donnent plus de valeur aux actes qu'aux opinions, elle savait aller au delà des mots et payer de sa personne.
Sa vie, infiniment riche et pleine voulait prendre autant que donner et nous semble, aujourd'hui encore, un modèle d'exigence et de liberté indépendante. N'est-elle pas aussi la première femme écrivain à avoir vécu de sa plume ?
Un très beau livre, plein d'une profonde nostalgie que ressentent en particulier ceux qui, comme moi, pensent que la mort de GS coïncide avec le début du déclin irréversible de l'Europe dont l'Allemagne et la France, en détruisant ou en chassant leurs élites depuis 130 ans, ont la responsabilité.
Une première remarque tient au cercle d'hommes et de femmes que GS a su réunir par ce qu'il faut sans doute appeler son charme. Elle fut l'amie, l'amante souvent, de tout ce qui avait un nom à son époque : Flaubert, Musset, Mérimée, Marie Dorval, Vigny, Liszt, Chopin entre autres. Son charme, qui n'est pas évident dans les portraits et photos que l'on a d'elle, devait donc émaner de ce que l'image ignore : son regard, ses gestes, mais aussi et surtout son esprit. Et si JB a réussi quelque chose, c'est bien de nous faire ressentir ce charme. On quitte, comme lui, ce livre en peine à la mort de GS.
Une seconde remarque concerne l'implication politique de GS, capable à la fois d'analyse et d'enthousiasme, mais sachant aussi dire non quand trop, c'est trop. Elle désapprouvera par exemple le fanatisme suicidaire de la Commune de Paris, en dépit de son républicanisme qu'elle affiche rouge.
Elle avait cet instinct de liberté qui a caractérisé certains grands penseurs du XIX ème siècle, comme Tocqueville ou Romain Rolland, et elle savait combien la mise en cause de la liberté est une injure à l'espèce humaine. Femme du XIX ème siècle, sa voie était étroite. Et, comme tous ceux qui donnent plus de valeur aux actes qu'aux opinions, elle savait aller au delà des mots et payer de sa personne.
Sa vie, infiniment riche et pleine voulait prendre autant que donner et nous semble, aujourd'hui encore, un modèle d'exigence et de liberté indépendante. N'est-elle pas aussi la première femme écrivain à avoir vécu de sa plume ?
Un très beau livre, plein d'une profonde nostalgie que ressentent en particulier ceux qui, comme moi, pensent que la mort de GS coïncide avec le début du déclin irréversible de l'Europe dont l'Allemagne et la France, en détruisant ou en chassant leurs élites depuis 130 ans, ont la responsabilité.
Editions Points Essais 253 - 570 pages
Page 264 sur 314