"Il n'existe qu'une langue pour exprimer des vérités absolues : la langue de bois"
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Ce livre s'adresse à ceux que l'histoire et la culture du Tibet intéressent. F. P. a réuni ici un ensemble de textes écrits semble-t-il pour cette occasion qui traitent de toutes les facettes de cette ville mythique : légendes, histoire, société, architecture,religion, commerce, relations internationales, médecine, vie artistique, pélerinages...et dalaï-lamas.
Car cette ville a reçu du cinquième dalaï-lama son statut de capitale au 17 ème siècle seulement, bien qu'ayant été de tout temps une ville sainte de pèlerinage. Mais son prestige de capitale, symbolisé par son palais, le "Potala", date seulement de la réunification par la force du Tibet par le cinquième dalaï-lama, chef d'état et homme d'exception.
Ce livre est aussi l'occasion de réfléchir au destin de ce pays et à ses choix. A-t-il gagné ou perdu en devenant avec le "grand cinquième" un état théocratique ? Perdu me semble-t-il en s'enfermant dans le dogme et l'immobilisme et et ratant toutes les transformations du monde autour de lui : celle d'abord du savoir objectif, celle ensuite de la société d'égalité et de compétition, celle enfin de l'ouverture à d'autres vérités. Chine, Japon, et tant d'autres en Asie on accepté ce challenge long et douloureux. Ils existent encore.
A-t-il gagné ou perdu en devenant le protégé des mongols ? Perdu aussi, je pense, car lorsque les mongols ont trouvé plus utile d'employer leur puissance ailleurs, ils l'ont fait. Et un jour, ils l'ont perdue. On peut toujours évoquer le concept fort intellectuel de relation "Lama-Donateur", il ne s'agit à mes yeux de rien d'autre qu'une relation de dépendance militaire, qui ne permettait pas au Tibet de mener une politique internationale libre. La subtilité du jeu diplomatique entre Tibet, Mongolie et Chine a assuré une illusion d'indépendance au Tibet qui n'a pas tenu bien longtemps, devenu depuis une colonie chinoise. L'Europe, qui vit sous une relation du même type avec les Etat-Unis, devrait tirer la leçon. Ici, comme au Tibet d'alors, la paresse conseillera toujours de ne pas faire l'effort de sa protection et de son indépendance quand un si gentil "donateur" le fait à votre place..
Ce livre est passionnant, car le Tibet possède la dimension du rêve incarné. Et les auteurs qui contribuent à cette somme sont des spécialistes qui nous font partager leur savoir avec intelligence. Le Tibet vous intéresse ?
Car cette ville a reçu du cinquième dalaï-lama son statut de capitale au 17 ème siècle seulement, bien qu'ayant été de tout temps une ville sainte de pèlerinage. Mais son prestige de capitale, symbolisé par son palais, le "Potala", date seulement de la réunification par la force du Tibet par le cinquième dalaï-lama, chef d'état et homme d'exception.
Ce livre est aussi l'occasion de réfléchir au destin de ce pays et à ses choix. A-t-il gagné ou perdu en devenant avec le "grand cinquième" un état théocratique ? Perdu me semble-t-il en s'enfermant dans le dogme et l'immobilisme et et ratant toutes les transformations du monde autour de lui : celle d'abord du savoir objectif, celle ensuite de la société d'égalité et de compétition, celle enfin de l'ouverture à d'autres vérités. Chine, Japon, et tant d'autres en Asie on accepté ce challenge long et douloureux. Ils existent encore.
A-t-il gagné ou perdu en devenant le protégé des mongols ? Perdu aussi, je pense, car lorsque les mongols ont trouvé plus utile d'employer leur puissance ailleurs, ils l'ont fait. Et un jour, ils l'ont perdue. On peut toujours évoquer le concept fort intellectuel de relation "Lama-Donateur", il ne s'agit à mes yeux de rien d'autre qu'une relation de dépendance militaire, qui ne permettait pas au Tibet de mener une politique internationale libre. La subtilité du jeu diplomatique entre Tibet, Mongolie et Chine a assuré une illusion d'indépendance au Tibet qui n'a pas tenu bien longtemps, devenu depuis une colonie chinoise. L'Europe, qui vit sous une relation du même type avec les Etat-Unis, devrait tirer la leçon. Ici, comme au Tibet d'alors, la paresse conseillera toujours de ne pas faire l'effort de sa protection et de son indépendance quand un si gentil "donateur" le fait à votre place..
Ce livre est passionnant, car le Tibet possède la dimension du rêve incarné. Et les auteurs qui contribuent à cette somme sont des spécialistes qui nous font partager leur savoir avec intelligence. Le Tibet vous intéresse ?
Editions Olizane (1997) - 270 pages
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Il faut bien connaître l'histoire chinoise et les valeurs de ce peuple pour écrire avec autant de brio un livre aussi riche et d'une écriture aussi légère et agréable. Une véritable réussite.
Il s'agit d'un roman historique dont le héros est le narrateur, le dernier empereur chinois des "Songs du Nord" (XII siècle) exilé aux confins de l'empire par les envahisseurs qui l'ont chassé. Il faut aussi savoir que l'époque des "Songs du Nord" a été celle d'admirables réussites en peinture, céramique, poésie et calligraphie en particulier. Un sommet culturel de la Chine en quelque sorte lié à une prospérité considérable, qui devait attirer les "barbares" du Nord. C'est ce que ce roman expose.
Il s'agit d'un roman historique dont le héros est le narrateur, le dernier empereur chinois des "Songs du Nord" (XII siècle) exilé aux confins de l'empire par les envahisseurs qui l'ont chassé. Il faut aussi savoir que l'époque des "Songs du Nord" a été celle d'admirables réussites en peinture, céramique, poésie et calligraphie en particulier. Un sommet culturel de la Chine en quelque sorte lié à une prospérité considérable, qui devait attirer les "barbares" du Nord. C'est ce que ce roman expose.
Cet empereur avait un rêve : faire de la Chine le royaume de la beauté ! Son entourage profite de cette folie qu'il encourage pour piller l'empire à des fins personnelles. Le gâchis, la gabegie s'installent peu à peu sans que personne ne prenne la mesure des menaces qui pèsent et qui vont se réaliser. Le sens de l'Etat se perd, les caisses se vident et l'inéluctable se produit. Mais n'est ce pas le cycle régulier de l'histoire chinoise qui se déroule là ?
On ne peut qu'être étonné par l'incroyable faiblesse de l'éducation de ce futur empereur isolé dans sa "cité interdite" vivant une existence coupée du monde mais aussi des simples réalités de la vie. Il sera obligé de faire le mur pour découvrir furtivement qu'il existe autre chose que son nid. Ce sera insuffisant pour qu'il acquière un savoir faire, ni même une conscience à la mesure de ses responsabilités. Il sera particulièrement coupable des choix lamentables de ceux à qui il confie les affaires et qu'il élit pour avoir été des compagnons de débauche ou des pourvoyeurs de plaisirs, flattant ses illusions ruineuses. Personnage incompétent et odieux, privé de jugement ou de sentiments, idéologue ès idées folles ! Il conduit son peuple à la misère et à la servitude. La fin paisible qui lui échoit est une injustice de plus dans un destin qui en était tissé.
Et pourtant, les réflexions qu'il fait sur le beau sont parfois des enchantements pour l'esprit. A l'évidence, cela ne suffit pas pour faire un homme et encore moins un empereur.
Ce livre vaut aussi, au delà de la fresque historique, par les multiples fenêtres qu'il ouvre sur la culture chinoise, et en particulier sur le taoisme pour nous souvent fort étrange dans ses principes.
Un livre à recommander chaudement à ceux qui s'interessent, même de loin, à cette civilisation, la plus ancienne de notre planète.
Editions Phébus 2002
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APR est un auteur espagnol, né en 1951 et journaliste d'origine. Il a obtenu un prix de littérature policière pour ce livre en 1993.
Cette distinction me paraît tout à fait heureuse, car cette histoire d'escroquerie à l'assurance est remarquablement menée du début à la fin. C'est de plus un livre intelligent qui entrelace une partie d'échec et une plongée dans les dits et les non-dits de la peinture d'une façon magistrale et tout à fait originale. Ici, jamais de recours aux excès délicieux et commerciaux du sexe et de la violence, tout au plus à la manière voilée d'A. Christie.
Aucun des personnages ne va sortir blanc de cette aventure, mais les portraits qui défilent valent le voyage.
Croit-on vraiment à cette intrigue complexe et très "psychologique" ? Assez en tous cas pour passer un bon moment. C'est déjà bien ...
Cette distinction me paraît tout à fait heureuse, car cette histoire d'escroquerie à l'assurance est remarquablement menée du début à la fin. C'est de plus un livre intelligent qui entrelace une partie d'échec et une plongée dans les dits et les non-dits de la peinture d'une façon magistrale et tout à fait originale. Ici, jamais de recours aux excès délicieux et commerciaux du sexe et de la violence, tout au plus à la manière voilée d'A. Christie.
Aucun des personnages ne va sortir blanc de cette aventure, mais les portraits qui défilent valent le voyage.
Croit-on vraiment à cette intrigue complexe et très "psychologique" ? Assez en tous cas pour passer un bon moment. C'est déjà bien ...
Editions Livre de poche 7625 (1990)
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