Je viens de relire ce livre avec plaisir et intérêt. Il m'avait marqué comme un roman virtuose, jouant en miroir un univers temporel dans un autre, les deux liés par des passages subtils et inattendus. La seconde lecture aura ajouté à cela, sans détruire l'apport de la première, la description romancée d'un orient, ici japonais, se frottant à la civilisation américaine du Nord. Description qui met en évidence un fossé perçu par l'auteur entre ces deux civilisations, si large et si profond, que probablement rien ne le comblera. Quant à l'intrigue, une uchronie où Allemagne et Japon se sont partagé le monde après leur victoire lors de la dernière guerre, elle suffit à elle seule à justifier la lecture du roman.
Lire la suite... Philip K. Dick, Le Maître du Haut Chateau