On ne lit plus beaucoup Colette et c'est dommage. Ce roman paru en 1922 est un journal d'événements souvent minuscules, que le talent de l'écrivain magnifie. Peut-être est-ce la langue, éblouissante, qui frappe d'abord. Mais très vite, on est emporté par ce qu'elle exprime si bien, un amour sage et heureux de la nature et de la vie. Chacune de ces 35 courtes histoires est l'occasion de le célébrer, y compris quand, comme avec La petite Bouilloux, la chance passe. Nostalgie certes, mais aucune vindicte ; le monde est beau et le reste. À notre époque d'indignation d'enfants gâtés, une telle sagesse enjouée deviendrait-elle un délit ?
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