"Il n'existe qu'une langue pour exprimer des vérités absolues : la langue de bois"
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L'auteur expose ici sa vision du lien entre la vie et la mort, vision qui prend appui sur les ressources de sa double culture chinoise et occidentale et sur l'usage d'un mode d'expression poétique bien adapté à ce sujet que le langage courant n'épuise pas.
Lire la suite... François Cheng, Cinq méditations sur la mort
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FC a tenté, dans cet essai, de cerner ce qui permet à l'homme d'affirmer la beauté. Nul ne peut dire s'il a réussi ou échoué ; mais sa contribution est passionnante autant que parfois difficile d'accès.
Une remarque pour commencer : FC n'épuise pas le sujet, car même si je suis sensible à la beauté, et souvent à celle-là même que décrit FC, je partage rarement sa position théorique. Il doit donc y avoir autre chose...
Cet essai ne se résume pas, mais il ne semble que l'on peut constater que FC articule sa pensée autour de certains pôles fédérateurs, que je tenterai de rapporter ici, sans égard à l'ordre dans lequel ils apparaissent dans le livre.
Une remarque pour commencer : FC n'épuise pas le sujet, car même si je suis sensible à la beauté, et souvent à celle-là même que décrit FC, je partage rarement sa position théorique. Il doit donc y avoir autre chose...
Cet essai ne se résume pas, mais il ne semble que l'on peut constater que FC articule sa pensée autour de certains pôles fédérateurs, que je tenterai de rapporter ici, sans égard à l'ordre dans lequel ils apparaissent dans le livre.
Lire la suite... François Cheng, Cinq méditations sur la beauté
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L'auteur est un merveilleux traducteur de la civilisation chinoise vers la notre. Son livre "Vide et Plein" m'avait, en son temps, permis de soulever un morceau du voile de la calligraphie et de la peinture chinoise. Ce livre-ci nous donne à saisir en direct les écrits des maîtres, lecture qui suppose déjà une certaine initiation.
Ce qui me frappe le plus dans cette lecture, c'est peut-être ce qu'elle révèle de la distance qui sépare nos deux mondes de la peinture. Pour faire court, je dirais que le chinois prolonge la création permanente du monde et s'y insère par son trait de pinceau, alors que l'occidental projette son moi dans le monde, tel qu'il est et dont, essentiellement, il se sent extérieur. Ainsi cette pratique de l'art du trait en Chine n'est pas une activité "artistique" entre poire et fromage, mais un mode d'existence pour atteindre à l'harmonie des choses, dont soi est une partie. La manière chinoise est une discipline d'apprentissage long et difficile, pour atteindre à cette harmonie. Le livre de Fabienne Verdier "Passagère du Silence" nous en donne un aperçu !
Un autre aspect me paraît intéressant à noter, c'est le caractère concret, physique, intériorisé de l'apprentissage chinois, mais dont le but est l'ouverture au monde et à ses changements perpétuels. Quelle opposition avec notre idéalisation occidentale de l'individu, qui aboutit dans tous les arts, d'ailleurs, sauf l'éxecution musicale classique, à négliger le métier et souvent à ne plus composer que pour soi dans une forme d'autisme relatif.
Sans doute l'ancienne approche chinoise globale du monde pour en assurer l'harmonie ne conduit-elle pas à la science et au pouvoir sur les choses propres à notre civilisation occidentale, dont le pouvoir de fascination est tel qu'il menace cette antique sagesse. Les ravages sont déjà là ; espérons que les enfants de nos enfants et des leurs sauront construire quelque chose de neuf sur ces bases éclatées !
Un très beau livre qui concerne ceux qui veulent comprendre un peu mieux ...
Ce qui me frappe le plus dans cette lecture, c'est peut-être ce qu'elle révèle de la distance qui sépare nos deux mondes de la peinture. Pour faire court, je dirais que le chinois prolonge la création permanente du monde et s'y insère par son trait de pinceau, alors que l'occidental projette son moi dans le monde, tel qu'il est et dont, essentiellement, il se sent extérieur. Ainsi cette pratique de l'art du trait en Chine n'est pas une activité "artistique" entre poire et fromage, mais un mode d'existence pour atteindre à l'harmonie des choses, dont soi est une partie. La manière chinoise est une discipline d'apprentissage long et difficile, pour atteindre à cette harmonie. Le livre de Fabienne Verdier "Passagère du Silence" nous en donne un aperçu !
Un autre aspect me paraît intéressant à noter, c'est le caractère concret, physique, intériorisé de l'apprentissage chinois, mais dont le but est l'ouverture au monde et à ses changements perpétuels. Quelle opposition avec notre idéalisation occidentale de l'individu, qui aboutit dans tous les arts, d'ailleurs, sauf l'éxecution musicale classique, à négliger le métier et souvent à ne plus composer que pour soi dans une forme d'autisme relatif.
Sans doute l'ancienne approche chinoise globale du monde pour en assurer l'harmonie ne conduit-elle pas à la science et au pouvoir sur les choses propres à notre civilisation occidentale, dont le pouvoir de fascination est tel qu'il menace cette antique sagesse. Les ravages sont déjà là ; espérons que les enfants de nos enfants et des leurs sauront construire quelque chose de neuf sur ces bases éclatées !
Un très beau livre qui concerne ceux qui veulent comprendre un peu mieux ...
Editions Points Essais (2006) - 185 pages et 45 illustrations
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