"Il n'existe qu'une langue pour exprimer des vérités absolues : la langue de bois"
Lire la suite... Eric-Emmanuel Schmitt, La Rêveuse d'Ostende
Encore un de ces remarquables romans brefs, poétiques et sensibles, que EES sait si bien écrire. Et en prime un petit voyage de découverte chez Confucius, qui plaçait l'entente harmonieuse entre les hommes au premier rang de ses principes.
Un commercial européen, en voyage d'affaires en Chine, fait une improbable rencontre avec la dame-pipi d'un grand hôtel et noue une relation presque amicale avec elle. Et il apprend qu'elle a dix enfants, au pays de l'enfant unique !!!
Où est l'erreur ? C'est ce qu'on découvrira dans ce bref récit qui nous apprendra que l'harmonie passe avant la vérité dans ce monde où Confucius est encore si présent. EES s'appuie là sur ce fait d'expérience, que les bouleversements économiques et sociaux de ce pays n'ont pas pour autant fait passer l'identité de cette civilisation à la trappe. Huntington n'aurait pas mieux dit.
Et puis, comme toujours, le charme de l'écriture de EES convainc par sa simplicité, ses phrases courtes et poétiques. Un bon moment de lecture.
Ce court récit tente de nous faire partager une partie de la philosophie bouddhiste en nous plaçant dans la peau d'un personnage, Simon, qui est la "réincarnation" de l'oncle du sage bouddhiste Milarepa. EES en profite pour nous faire partager l'apport qu'a eu cette religion sur sa vie et sur son rapport au monde.
Comme Saint Augustin, Milarepa eut une jeunesse qui lui donna l'expérience du mal. Rien de tel pour savoir ensuite de quoi on parle ! Avec une grande habileté de romancier, EES nous raconte tout cela à travers les yeux d'un jeune homme de notre temps, oncle de Milarepa et son pire ennemi.
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