"Il n'existe qu'une langue pour exprimer des vérités absolues : la langue de bois"
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L'auteur (1805-1868), honoré dans les pays de langue allemande, mais peu connu en France, manifeste dans ses écrits le rapport particulier du monde germanique au sol, à la terre, à la nature. Les trois nouvelles présentées ici sont tout à fait caractéristiques de cette relation qui mélange respect, désir de connaître et de comprendre, en même temps qu'une conscience de la dureté parfois implacable de cette nature, à laquelle pourtant, l'homme doit tout. Nous sommes bien loin de cette idée des Lumières d'une nature au service de l'homme, qui a conduit aux excès que nous connaissons. La lecture de ces trois belles nouvelles est une caresse sur nos plaies.
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On comprendra vite pourquoi ce livre, qui est un grand classique en Allemagne, est peu connu chez nous. C'est aussi ce qui en fait la valeur, car il apporte en quelques pages une incarnation romanesque aux concepts de patrie (ou terre maternelle) et de "droit du sang" (intégration par la descendance), caractéristiques de l'appartenance nationale en Allemagne et qui restent enracinés dans la culture du pays. Ce ne sont pas là les concepts usuels français, dominés par le "droit du sol" et le rapprochement avec nos voisins n'a pas fini de buter là-dessus. Ce roman est en même temps un classique du romantisme allemand du 19e siècle dont l'action, simple et presque rigide ne manque pas d'un charme désuet et évocateur d'un temps révolu.
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Il s'agit de trois contes "naturalistes", écrits par AS (1805-1868), écrivain autrichien également peintre de paysages romantiques. On verra par exemple avec intérêt un site internet en allemand qui lui est consacré.
Le contenu des trois contes est assez classique : destins fragiles, soumis aux caprices d'une nature qui, à cette époque ne bénéficiait pas des préjugés favorables actuels et dont la dureté pouvait être impitoyable pour les faibles. Un ennemie ? Non, mais un compagnon souverain de nos vies qui nous invite à une modestie active. Je ne peux d'ailleurs m'empêcher de sourire au passage devant l'arrogance naïve mais orgueilleuse de ceux qui pensent que l'homme par ses oeuvres de pollution est en train de faire changer les climats ! Faites-moi penser à en parler aux dinosaures..
Deux points me frappent tout d'abord dans ces contes. C'est d'une part cette capacité de l'homme à accepter (je ne dirais pas comprendre) cette nature à la fois souriante, maternelle, mais aussi cruelle et violente qui est son sort inéluctable. Mais c'est aussi la capacité de ce même homme à retrouver par son courage et son travail une dignité que les brutalités furieuses de cette nature ont failli souvent lui faire perdre. Une manière de stoïcisme auquel je suis assez sensible : fais ce que tu dois et apprends à accepter avec grâce ce qui ne relève ni de ta volonté ni de ta capacité. Grand message d'espoir !
Un autre aspect de ce livre est fort attachant : la relation affective et éducative des enfants et de leurs grand-parents. C'est à travers ces derniers que passe, dans ce livre, une éducation concrète à la vie.
Mais surtout, ce qui retient l'attention du lecteur patient est la description incroyablement riche des paysages de montagne et de leur environnement changeant. On comprend que AS était aussi un peintre de paysages !
Un livre original.
Le contenu des trois contes est assez classique : destins fragiles, soumis aux caprices d'une nature qui, à cette époque ne bénéficiait pas des préjugés favorables actuels et dont la dureté pouvait être impitoyable pour les faibles. Un ennemie ? Non, mais un compagnon souverain de nos vies qui nous invite à une modestie active. Je ne peux d'ailleurs m'empêcher de sourire au passage devant l'arrogance naïve mais orgueilleuse de ceux qui pensent que l'homme par ses oeuvres de pollution est en train de faire changer les climats ! Faites-moi penser à en parler aux dinosaures..
Deux points me frappent tout d'abord dans ces contes. C'est d'une part cette capacité de l'homme à accepter (je ne dirais pas comprendre) cette nature à la fois souriante, maternelle, mais aussi cruelle et violente qui est son sort inéluctable. Mais c'est aussi la capacité de ce même homme à retrouver par son courage et son travail une dignité que les brutalités furieuses de cette nature ont failli souvent lui faire perdre. Une manière de stoïcisme auquel je suis assez sensible : fais ce que tu dois et apprends à accepter avec grâce ce qui ne relève ni de ta volonté ni de ta capacité. Grand message d'espoir !
Un autre aspect de ce livre est fort attachant : la relation affective et éducative des enfants et de leurs grand-parents. C'est à travers ces derniers que passe, dans ce livre, une éducation concrète à la vie.
Mais surtout, ce qui retient l'attention du lecteur patient est la description incroyablement riche des paysages de montagne et de leur environnement changeant. On comprend que AS était aussi un peintre de paysages !
Un livre original.
Editions Jacqueline Chambon - 1985 (185 pages)