"Il n'existe qu'une langue pour exprimer des vérités absolues : la langue de bois"
Lire la suite... Haruki Murakami et Seiji Ozawa, De la Musique
HM m'avait enchanté avec Kafka sur le Rivage. D'autres lectures m'avaient amusé, sans plus. 1Q84 ne redressera hélas pas cette situation. Cette énorme saga (2 tomes parus) sent le procédé pour réussir : de la violence, de l'action, du Q (Orth. ?), au détriment du rêve qui vire souvent à la ratiocination vaine. Un talent qui semble se dissoudre dans la productivité littéraire et les grands tirages.
J'aime bien HM (japonais, né en 1949), mais peut-être faut-il consommer avec modération ? Allez, soyons francs : je me suis ennuyé parfois et j'ai même eu du mal à terminer ce recueil de nouvelles.
Pourquoi, alors que je partais avec un à priori favorable ? Je vois ici trois raisons essentielles.
D'abord, ces textes peuvent receler pour un autre que moi un sens caché qui m'échappe. Ce ne serait pas la première fois ...
Alors, en absence de sens, je n'ai que peu d'intérêt pour ce que l'auteur raconte. Un éléphant s'évapore ? Bon, et alors ? En quoi devrais-je être concerné ? Qu'il s'évapore donc, si possible en une page et on n'en parle plus.
Enfin, quand un texte décolle du quotidien, j'attends qu'il le fasse avec élégance, poésie, qu'il m'apporte une invitation à m'envoler avec lui. Ici, tout est terriblement terre-à-terre. Aucun trouble ne s'installe en dépit du délire, aucune invitation au voyage.
Étant donné le succès considérable de l'auteur, je me sens un peu gêné de dire cela. Mais c'est ainsi.
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