"Il n'existe qu'une langue pour exprimer des vérités absolues : la langue de bois"
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Quant à l'intrigue qui est à l'origine de ce voyage, elle se joue sur un clavier curieusement accordé qui combine des tonalités d'arrogance, de malheur, de chance, de fortune, de pouvoir et de désir, façonnant ainsi une symphonie un peu décousue, voire artificielle à la Charles Ives. Tout cela dans une très belle écriture qui fait de cette lecture un vrai plaisir.
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Ce livre est le premier roman de l'auteur de "L'Elégance du Hérisson". Il s'agit d'une pochade, pleine d'esprit, qui fustige, avec un humour acide, le monde fermé des critiques gastronomiques.
L'histoire est simple : un critique renommé va quitter cette terre dans 48 heures. Le temps de retrouver par la pensée les plus grands moments de sa carrière, ses éblouissements culinaires qu'il a su partager par ses commentaires, en général emphatiques à souhait.
Et, entre deux pensées propres se glissent celles des êtres qu'il a côtoyés. La belle image se détériore. Le surhomme n'était qu'un homme et, peut-être, pas le meilleur.
La fin tourne en dérision grinçante ce palais subtil qui redevient trivial, lorsqu'il n'a plus rien à prouver.
Un seul regret : les longues évocations ampoulées des émotions culinaires qui perdent leur intérêt lorsqu'on a compris leur vacuité.
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D'abord une concierge d'un quartier chic, intelligente et cultivée, en souffrance de transgression de classe sociale. Chacun sait qu'en vertu du dogme de gauche, dont l'auteur semble apprécier le caviar, elle est pour l'éternité "victime" de la bourgeoisie idiote qui l'emploie et que toute évolution est impossible. C'est la loi de la lutte des classes. Plus réac socialo, je meurs. Le roman est hélas plein de ces idées reçues qui donnent bonne conscience à bon compte. L'auteur est encore frais ...
Ensuite, une jeune enfant surdouée (au moins pour l'usage des mots) qui pense que la vie n'a aucun sens et qui veut mettre un terme à la sienne, avec un goût très moderne de faire sauter la baraque. Ca arrive et c'est rarement mortel. Ca ne résistera pas à la première marque d'intérêt et d'affection.
Enfin, le Prince Charmant, qui prend la jeune enfant comme page, et va réveiller la Belle au Bois Dormant de la loge. Il est japonais et donc, comme chacun ne le sait pas, immun de cette rigueur mentale conduisant chez le bourgeois français à l'enfermement social des concierges et des BBD (on croit rêver, quand on connaît un peu ce néanmoins merveilleux pays !).
Et tout autour gravitent des personnages souvent tarés (des bourgeois caricaturaux qui ne savent pas reconnaître la sensibilité et le génie !), mais aussi d'autres, sympathiques, comme Manuela la servante au grand coeur qui, bien entendu, bénéficie de la merveilleuse hérédité prolétarienne.
Et ne sachant probablement pas comment clore cette saga un peu surréaliste, l'auteur invente un exterminator involontaire sous les espèces d'une camionnette de blanchisserie. Pourquoi pas ...
Cette aimable galéjade, intelligente et agréable à lire si l'on sait résister aux leçons de morale sociale, surfe néanmoins allègrement, mais sans laisser beaucoup de trace ni d'écume.