"Il n'existe qu'une langue pour exprimer des vérités absolues : la langue de bois"
- Détails
- By livres-et-lectures.com
Un journal des événements de 1993, année féconde en politique française, éblouissant d'intelligence sereine, de sensibilité sans passion. Mais en transposant à peine, on pourrait se croire en 2013 : discours politique nourri d'illusions, impuissance et lâcheté. Et la vie continue...
- Détails
- By livres-et-lectures.com
Clemenceau, c'est un peu après le Big Bang, non ? A une époque où l'énergie était dense, les interactions violentes. Heureusement, maintenant on est "normal", aimable et bienséant, tout ce que n'était pas Clemenceau. Mais lui, il savait ce qu'il voulait... la guerre, quand les Français commençaient à douter.
FG a écrit là une brève biographie remarquable, sur un homme d'Etat exceptionnel dont les actes et le verbe ont changé le cours du destin. Certes, il n'était pas facile ; il avait du caractère. Bref, il était plus que "normal", ce qui paraît indispensable pour diriger et prendre des décisions qui ne fluctuent pas en fonction de l'humeur des foules et en particulier de ceux qui hurlent plus que les autres. Il n'hésitera pas, par exemple le 1er novembre 1919, pour assurer l'ordre, à faire charger sabre au clair les veuves et les mutilés de guerre.
Ce livre est aussi une porte sur la 3e République, ses procédures et ses éclats, ses hommes politiques, sa caste guerrière dont les rapports avec Clemenceau n'ont pas toujours été fameux. La guerre est une chose trop sérieuse pour être confié aux militaires, dira-t-il. Clemenceau n'était pas un hobereau terrien, mais un homme du siècle industriel en mutation. Il avait pris conscience de l'importance du peuple ouvrier, tout en gardant ses distances avec les extrémismes.
Un livre passionnant sur une époque qui s'éloigne et sur un homme fort, un chef, comme il en naît parfois dans les périodes exceptionnelles.
- Détails
- By livres-et-lectures.com
FG ne prétend pas apporter une et une seule réponse à de telles questions, mais nous convie à des rencontres, des situations qui nous obligent à nous demander comment, confrontés à ces problèmes, nous aurions réagi. C'est à un usage intelligent de notre liberté qu'elle fait appel. La démarche même de ce qu'on appelle une démarche libérale, fondée sur notre réflexion, même incomplète, imparfaite, mais qui nous rend responsables de ce que nous faisons. Pas de morale dogmatique, de dieux jaloux et vengeurs, pas de système. Pas de grands mots ou de grands principes, mais la mise à l'épreuve de notre humanité limitée, mais libre. A nous d'entrer ou non dans le jeu.
L'intrigue est bien menée, qui nous conduit à ces contacts, ces situations. Les personnages, dont l'un a existé, sont tangibles et l'on croit à ce récit, presque toujours.
Une réussite qui ne devrait pas plaire aux amateurs de solutions simples et confortables.