zweig voyage passe

 

Cette longue nouvelle, retrouvée par hasard, a tout le charme des analyses psychologiques subtiles de SZ. On la lit d'un trait, pris par la tension du récit. Un bon moment !

Le thème est celui de l'impermanence du monde qui rend les passions et les engagements si fragiles aux yeux des amateurs d'absolu que nous sommes. L'amour, que s'étaient juré Louis et la belle épouse de son bienfaiteur, se dissoudra dans le temps et sortira rongé, déformé, désincarné de l'épreuve de l'absence.

SZ a toujours le même talent de savoir conduire l'intrigue à son climax et de lui trouver une chute qui n'est jamais de circonstance.

On peut et c'est mon cas préférer d'autres romans de SZ, comme "Le Monde d'hier", par exemple, ou ses biographies, comme "Marie-Antoinette" ; celui-ci reste néanmoins un bel exemple de son talent et un bien agréable cadeau pour les lecteurs que nous sommes.

 

Bernard Grasset (2008) - 102 pages et le texte en allemand