"Il n'existe qu'une langue pour exprimer des vérités absolues : la langue de bois"
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Hubert Védrine, dont l'expérience internationale est incontestable, me semble sincère et pondéré quand il s'exprime et c'est pourquoi je suis toujours attentif à ses propos sur la situation mondiale. Ceux-ci tranchent sur les "Y a qu'à" idéologiques ou simplistes qui pullulent, souvent relayés par une presse irresponsable et envahissante. Un petit manque quand même : il y a loin de l'objectif, l'objet du livre, à la stratégie qui est l'art d'y conduire. Là, je reste sur ma faim... Par ailleurs, il n'y a plus, semble-t-il, de relais politique crédible pour concevoir cette stratégie et en assurer la réalisation. Comme le dit HV, l'invasion de la démocratie directe, par nature court-termiste, risque fort de laisser cette question sans réponse. Peut-être est-ce là notre pire faiblesse, l'impuissance politique de notre actuel système démocratique représentatif.
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Ce bref essai de politique internationale frappe par son ton calme, emprunt de réalisme, pour nous rappeler que les faits ont la tête dure. Mais il dit aussi que les Français ne sont pas désarmés dans le grand jeu mondial, en dépit de leur pessimisme actuel.
HV rappelle tout d'abord le vertige qui a saisi l'Occident en 1990. Le monde entier allait vers la sérénité de la "fin de l'Histoire". Cette dernière n'a pas tardé à rappeler qu'elle vivait encore et que des forces nouvelles la mettaient en mouvement : septembre 2001, engagement débridé des Américains au Moyen-Orient, affrontements intercommunautaires, échec européen, dérive de la bulle financière, montée des inquiétudes écologiques, etc. Le monde qui vient fait peur aux vieilles nations qui perdent leur influence et surtout leurs repères.
HV rappelle tout d'abord le vertige qui a saisi l'Occident en 1990. Le monde entier allait vers la sérénité de la "fin de l'Histoire". Cette dernière n'a pas tardé à rappeler qu'elle vivait encore et que des forces nouvelles la mettaient en mouvement : septembre 2001, engagement débridé des Américains au Moyen-Orient, affrontements intercommunautaires, échec européen, dérive de la bulle financière, montée des inquiétudes écologiques, etc. Le monde qui vient fait peur aux vieilles nations qui perdent leur influence et surtout leurs repères.