Cette biographie est, pour une large part, un prétexte de l'auteur pour expliquer (et lui rendre sa dignité ?) son attitude ambigüe face au nazisme. Il trouve en Montaigne un frère en le faisant passer pour un philosophe du désengagement, du repli sur soi, ce qu'il n'est pas. En dépit de son retrait, Montaigne aura su prêter son temps et son âme à la réconciliation de la France quand l'urgence le demandait. SZ aura lui, découragé, choisi le suicide. Il n'en reste pas moins que la question de la liberté intérieure de chacun face à l'incendie toujours menaçant de l'opinion publique est essentielle et que ce livre la pose avec la sincérité d'un homme en détresse.
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