"Il n'existe qu'une langue pour exprimer des vérités absolues : la langue de bois"
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Ce roman, qui est à l'origine un journal très libre de la campagne présidentielle de N. Sarkozy en 2007, se lit plutôt aujourd'hui comme une mise en mots par un romancier du pouvoir politique et de sa conquête. Il peut décevoir, en raison de sa structure éclatée digne d'un puzzle, ceux qui y cherchent un portrait de l'ex-Président. Et peut-être aussi, par l'absence de complaisance ou d'indiscrétion. En revanche, il est une relation fine et intelligente de ce que sont l'ambition, le désir du pouvoir et l'exercice de la volonté pour le conquérir en démocratie. N'en attendons pas cependant une analyse des mécanismes ou un guide du conquérant. Reza ne joue pas à Machiavel et apporte simplement, touche par touche, une approche humaine de l'acteur en situation.
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Ce très bref roman, doux et personnel nous parle avec sensibilité de ce que notre mémoire retient de notre passé. Il nous parle aussi de notre "désir d'oubli" qui nous cache une part sans doute considérable de nous-mêmes et en particulier de notre enfance. Mais il met surtout en scène avec émotion les instants très courts où nous traversons un point singulier d'harmonie parfaite, peut-être de bonheur, qui ne s'oubliera jamais. Rien ici ne révolutionne ce que nous avons déjà lu, mais c'est si bien dit !
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Le livre affirme, page 122 : "Souviens-toi. Mais pourquoi ?... Ce fétichisme de la mémoire est un simulacre." De tels propos, assénés sans ménagement et discutables, sauvent néanmoins ce roman d'un inénarrable fouillis de disputes amicales et familiales. L'espoir de l'auteur est sans doute de faire émerger des caractères de ces interminables conflits. C'est sans doute en partie vrai ; on ne se révèle pas en buvant un verre d'eau. Mais la lecture devient lourde, laborieuse. Et ces personnages en bagarre recueillent difficilement notre empathie. Le théâtre, où un trait chasse l'autre, apportait à "Art" une vie et une légèreté qui l'un comme l'autre font ici défaut.