
Si un beau conte occupe l'essentiel des pages de ce livre, c'est la seconde partie qui en fait le poids. Car ce conte se veut porteur d'une philosophie (on disait d'une morale, autrefois) que l'auteur explicite brièvement, mais avec panache, dans cette seconde partie. Il répond ainsi à sa façon à une question que nous ne pouvons pas ne pas nous poser, à savoir la viabilité d'un monde où l'homme ferait procéder ses actes de sa seule raison. N'était-ce pas l'ambition du défunt 20e siècle ? Un livre utile pour ses conclusions, sans doute, mais aussi pour le travail de pensée qu'il nous demande.