"Il n'existe qu'une langue pour exprimer des vérités absolues : la langue de bois"
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Il faut aimer le style discursif et souvent subtil de P. Quignard pour apprécier ce livre écrit en 1986.
L'intrigue, elle, est mince. C'est le détail qui arrête, la description pleine de finesse des êtres et des situations qui séduit. Il faut communier avec cette vision sensible de l'auteur pour trouver matière à son plaisir. J'avoue avoir eu parfois du mal à poursuivre..
Un exemple de ces réflexions qui arrêtent le lecteur attentif : " Je suis un être que tout ce qu'il a vécu hante" (p.281) nous avoue l'auteur. Il est vrai que cette infirmité obsédante détruit tout, l'amour, l'amitié ou même le sens de sa propre vie. Car sans l'oubli de ses haines, de ses peurs ou de ses désirs c'est en effet un enfer qui s'ouvre, sans pardon, sans distance, sans répit. Le roman reflète bien cela en toile de fond.
Citons aussi la relation du narrateur avec une vieille dame originale, aux traits un peu forcés, mais attachante. Une vraie amitié pétrie de respect mais aussi de cette attente fine de l'autre.
Un livre qui ressemble souvent à une oeuvre musicale, une polyphonie littéraire, en sorte, pour amateurs éclairés.
L'intrigue, elle, est mince. C'est le détail qui arrête, la description pleine de finesse des êtres et des situations qui séduit. Il faut communier avec cette vision sensible de l'auteur pour trouver matière à son plaisir. J'avoue avoir eu parfois du mal à poursuivre..
Un exemple de ces réflexions qui arrêtent le lecteur attentif : " Je suis un être que tout ce qu'il a vécu hante" (p.281) nous avoue l'auteur. Il est vrai que cette infirmité obsédante détruit tout, l'amour, l'amitié ou même le sens de sa propre vie. Car sans l'oubli de ses haines, de ses peurs ou de ses désirs c'est en effet un enfer qui s'ouvre, sans pardon, sans distance, sans répit. Le roman reflète bien cela en toile de fond.
Citons aussi la relation du narrateur avec une vieille dame originale, aux traits un peu forcés, mais attachante. Une vraie amitié pétrie de respect mais aussi de cette attente fine de l'autre.
Un livre qui ressemble souvent à une oeuvre musicale, une polyphonie littéraire, en sorte, pour amateurs éclairés.
Editions Folio 1928 - (1986) - 433 pages
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Ce livre est paru en 1912, mais Romain Rolland (1866-1944) avait commencé son écriture en 1901. C'est donc une oeuvre de longue haleine qui aura compté pour l'auteur, où il a voulu, à travers un roman, communiquer sa foi (il utilisera lui même ce terme dans sa préface de 1931) dans la fraternité humaine. La guerre de 1914 allait être une épreuve bien lourde, pour lui particulièrement, en raison de son amour de la culture allemande. Il fallait à cette époque une certaine force de caractère pour l'affirmer !
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Ce livre est un monument, écrit entre 1920 et 1930, dont la lecture suppose le goût des idées, le calme et une certaine maturité pour assurer au lecteur des références personnelles, sans lesquelles il ne verra là que longues, très longues digressions intellectuelles. 835 pages doivent se mériter ; c'est, je pense, le cas.
Lire la suite... Robert Musil, L'homme sans qualités (tome 1)
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