"Il n'existe qu'une langue pour exprimer des vérités absolues : la langue de bois"
Vivre un exil, choisi ou non, est une épreuve. Stephan Zweig, chassé de son pays, en est mort. Notre héros, hongrois séjournant à Paris, y acquerra une expérience considérable sur lui-même et sur le monde. Un magnifique roman qui nous rend intimement proches de situations que beaucoup ne connaîtront jamais, mais de plus en plus courantes dans notre monde actuel, le tragique des guerres en plus. Et quelle superbe fresque du Paris de l'entre-deux-guerres !
Ce livre est un régal pour ceux qui s'enthousiasment pour les longues analyses psychologiques. Sa finesse rappelle souvent Arthur Schnitzler ou Stefan Zweig. Il n'en reste pas moins que des navigations dans des eaux aussi instables et pour des durées aussi longues, peuvent parfois donner le mal de mer.
L'intrigue se noue autour de deux lignes essentielles. L'une est l'évolution plutôt dramatique de rapports amoureux de couples, à l'intérieur ou en dehors du mariage. L'autre est la description d'une société bourgeoise qui a, en grande partie, perdu ses repères et sa détermination (basée sur l'espoir du progrès ?), qui en constituaient jusque-là, l'armature solide.
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